Nicolas Sarkozy dénonce une réforme territoriale « ratée »
Dans une interview à « Corse matin », l’ancien chef de l’Etat dénonce une réforme territoriale qui a été « menée à l’encontre de tout bon sens ».
"Quant aux treize nouvelles régions, certaines sont d’une telle taille que ça va à l’inverse du but recherché. Je prends l’exemple de la région Rhône-Alpes-Auvergne. Il faut huit heures de route pour aller d’Aurillac à Val d’Isère et autant d’heures en train pour se rendre à Annecy". "Cette réforme est ratée car elle a été menée à l’encontre de tout bon sens, le projet de création de vice-présidences déléguées en est par exemple l’illustration", soutient-il.
"Aucune chance que les choses s’améliorent"
Concernant la situation économique (croissance et emploi), l’ex-chef de l’État estime qu’"il n’y a aucune chance que les choses s’améliorent en s’entêtant à mener une politique qui est l’exact contraire de tout ce qui fonctionne ailleurs dans l’Europe". Selon lui, "cela fait trois ans que François Hollande et Manuel Valls nous expliquent que ça va aller mieux, que le chômage va baisser, que la croissance va revenir, que les Français vont payer moins d’impôts. Trois ans qu’ils se trompent ou qu’ils mentent aux Français".
Il affirme également que "la crise avec la Russie coûte des centaines de millions d’euros aux agriculteurs français". Concernant les éleveurs de porcs, il ajoute que "la crise actuelle est plutôt liée à un problème français de mode de développement, à la structuration de la filière". "Il faut prendre deux mesures structurelles en urgence, et pas des mesures banales comme le fait le gouvernement : alléger les charges des agriculteurs qui sont considérables, et réduire le poids des normes et des contraintes qui ne les mettent pas sur un pied d’égalité face à leurs concurrents européens. Et je mets ce principe sur la table : aucune règle française qui aille au-delà.