Mondiaux-2017 – Le Japon empile les médailles, la France attend Riner

Hégémonique en début de semaine mais muet la veille, le Japon a renoué avec ses bonnes habitudes aux Championnats du monde de judo, avec deux médailles, une en or et une en argent, vendredi à Budapest.

Encouragées par les chants entêtants des supporteurs nippons qui tombent invariablement des tribunes, Chizuru Arai (-70 kg) a enrichi la moisson japonaise d’un sixième titre, sur onze possibles, et Mami Umeki (-78 kg), battue par la Brésilienne Mayra Aguiar en finale, y a ajouté de l’argent.

Si Arai a coiffé sa première couronne mondiale, à 23 ans, elle n’a pas caché que son but ultime était ailleurs.

"C’est un grand plaisir de participer aux Championnats du monde, et c’est un sentiment incroyable de s’y imposer. Mais c’est juste une étape pour moi, j’ai déjà en tête et j’attends avec impatience les jeux Olympiques 2020", a souligné la judoka.

C’est aussi avec la perspective des JO à domicile, dans trois ans à Tokyo, que Umeki (22 ans), montée sur les tatamis hongrois en tant que tenante du titre, s’est consolée.

"Bien sûr, je suis déçue de perdre en finale et de n’être que médaillée d’argent, ce n’était pas mon objectif avant la compétition. J’étais venue pour l’or. Mais je réaliserai une meilleure performance aux prochains Mondiaux, et évidemment, je vais viser l’or olympique en 2020."

Voilà le pays du judo riche d’un total de dix médailles à la veille du dernier jour de compétition individuelle.

Le compteur de son habituel dauphin, la France, reste lui bloqué à deux médailles (or pour Agbegnenou en -63 kg, bronze pour Receveaux en -57 kg).

Vendredi, le judo français a déploré la blessure au genou droit d’une ses valeurs sûres, Audrey Tcheuméo (27 ans), vice-championne olympique 2016 des -78 kg, survenue à dix jours des Mondiaux-2017 et qui continue de la faire souffrir.

Battue en quarts de finale par Aguiar sur ippon pour son troisième match de la matinée, la quadruple championne d’Europe a été contrainte de renoncer à son combat de repêchage.

"Sur les deux premiers combats, c’était déjà compliqué. Déjà à l’échauffement, j’avais mal. J’ai serré les dents. Mais plus la journée avançait, plus j’avais cette douleur persistante", a-t-elle raconté.

"C’est une grosse déception quand même, j’étais venue pour l’or, mais malheureusement mon corps n’a pas suivi", a regretté Tcheuméo.

Touchée, mais pas coulée l’équipe de France, qui s’apprête à abattre sa carte maîtresse samedi, avec l’entrée en lice de la star du judo mondial, Teddy Riner, double champion olympique des poids lourds (+100 kg), octuple champion du monde et invaincu depuis quasiment sept ans et une impressionnante série de 128 combats.

A 28 ans, Riner, déjà le judoka le plus titré aux Mondiaux, est en quête d’un neuvième sacre historique.

La dernière défaite du colosse (2,03 m, autour de 140 kg) remonte au 13 septembre 2010, en finale des Mondiaux toutes catégories.

afp

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