"Ceux qui m’ont dit "oui" et ceux qui m’ont dit "non" sont tous des enfants d’Egypte, et donc mes proches. Nous devons avancer, les habitants de notre pays auront tous les mêmes droits", a déclaré M. Morsi peu après l’annonce de ces résultats non définitifs.
Tout en soulignant qu’il n’envisageait pas quelconque vengeance ou règlement de compte, il a notamment promis de réformer les organes du pouvoir affectés par la corruption, de nommer plusieurs adjoints et conseillers représentant différentes courants de la société et de mettre en adéquation les droits des musulmans et des chrétiens coptes.
M. Morsi a remercié ceux qui ont voté pour lui et s’est engagé à travailler "main dans la main avec les Egyptiens pour un avenir meilleur, pour la liberté, la démocratie et la paix". Il a aussi promis de "servir tous les Egyptiens" quelles que soient leurs obédiences politiques ou religieuses.
Lors de ce second tour de l’élection présidentielle égyptienne qui s’est déroulée samedi et dimanche, M. Morsi a remporté, selon des résultats provisoires non officiels reçus des bureaux de vote, le scrutin avec 52, 5 pc des voix après dépouillement de 97,6 % des bureaux de vote.
Son adversaire Ahmed Chafiq, ancien premier ministre de Moubarak, qui a obtenu 47,5 % des suffrages exprimés, a contesté l’annonce de cette victoire par l’équipe de son rival. A cet égard, un responsable de sa campagne Mahmoud Farraj, a affirmé que M. Chafiq avaient recueilli 51,6 pc des voix selon des résultats partiels en provenance des bureaux de vote.
De son côté, Mahmoud Baraka, responsable des relations avec la presse d’Ahmed Chafiq s’est déclaré stupéfait par la conférence de presse des Frères musulmans qui constitue une "violation des règles établies par la commission électorale", accusant le PLJ de "voler le résultat de l’élection".
"(La Commission) est la seule autorité habilitée à annoncer les résultats et de toute façon, notre propre comptage des voix montre jusqu’à présent que nous sommes en tête avec 52 % des voix mais nous refusons d’enfreindre les règles et de publier des chiffres pour le moment", a-t-il ajouté.
L’annonce de ces résultats non officiels intervient plusieurs heures après la publication par le Conseil suprême des forces armées au pouvoir en Egypte depuis début 2011, d’une Déclaration constitutionnelle complémentaire conditionnant la tenue d’élections législatives par l’adoption préalable d’une Constitution par référendum et limitant les pouvoirs du premier président élu sous l’ère de la révolution.