"Nous sommes conscients de notre responsabilité historique. Nous savons aussi quelle souffrance nous avons infligée à la Grèce ( ?) durant la période du national-socialisme", a indiqué la chancelière allemande, avant de s’entretenir avec le président de la République hellénique, Prokopis Pavlopoulos.
"C’est pourquoi la leçon pour nous, c’est que nous fassions tout pour avoir de bonnes relations avec la Grèce et que nous nous soutenions mutuellement pour le bien de la Grèce et de l’Allemagne", a-t-elle ajouté.
La revendication de réparations financières réclamées à l’Allemagne en compensation des crimes commis lors de l’occupation du pays par les nazis (1941-1944) et d’un emprunt forcé à la Grèce contracté en 1942 est un vieux débat en Grèce ravivé par la crise de la dette ces dernières années.
Un rapport de la Comptabilité nationale grecque avait dans le passé évalué le montant des réparations à 162 milliards d’euros.
Lors de sa première visite en Grèce depuis 2014, la chancelière allemande a voulu apaiser le climat tendu entre les deux pays au pic de la crise grecque (2010-2014), l’Allemagne étant associée dans l’esprit des Grecs aux politiques de rigueur stricte imposées au pays pour éviter le risque d’un défaut de paiement et une implosion de la zone euro.
Lors de son entretien jeudi soir avec le Premier ministre Alexis Tsipras, elle a loué les sacrifices des Grecs pendant la crise et reconnu le courage du gouvernement grec sur la question cruciale du nouveau nom de la Macédoine.
Officiellement, pour Berlin, le sujet des réparations et des dédommagements de guerre a été définitivement réglé via des traités internationaux, mais certains responsables sont moins catégoriques.
En 2014, l’ex-président allemand Joachim Gauck avait publiquement demandé "pardon au nom de l’Allemagne" aux familles des victimes d’un massacre commis par l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale dans des montagnes du nord de la Grèce.
Angela Merkel doit quitter Athènes en début d’après-midi après un entretien avec le leader de l’opposition de droite Nouvelle-Démocratie, Kyriakos Mitsotakis.