Le coup d’envoi de la 7ème édition du festival musical « Angham Gnaoua » a été donné, vendredi à Marrakech, avec la participation de nombreux jeunes aspirant à aiguiser leurs talents dans ce domaine.
Initié par l’Association Maghrebna pour le Développement et la Culture, cet événement artistique, de deux jours, vise à motiver les jeunes générations et à les encourager à préserver ce patrimoine culturel et artistique, en plus de rendre un vibrant hommage à un parterre de pionniers de cet art, considéré comme un patrimoine culturel immatériel. Le premier jour de ce festival a été marqué par l’organisation d’un concours au Théâtre Royal, entre les jeunes troupes participantes, afin d’évaluer leur interprétation musicale et leur maitrise des règles fondatrices de cet art, ce qui a créé une grande interaction du public présent avec les performances présentées à cette occasion.
Le programme du premier jour de cette édition comprend également l’organisation d’un colloque sur le thème « L’art Gnaoua, un héritage soufi marocain aux racines africaines ». Dans ce sens , le directeur du festival, M. Abdellatif Al-Derei, a relevé, dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l’information en continu de la MAP, que ce colloque intellectuel a été l’occasion de mettre en lumière les contraintes auxquelles sont confrontés les jeunes dans ce domaine, en plus d’encourager les professeurs et chercheurs à accorder plus d’intérêt à cet art dans leurs recherches, ce qui contribuera au rayonnement de l’art Gnaoua et de ses différents aspects.
Il a, par ailleurs, souligné que le programme de cette édition se distingue par la présentation d’une panoplie de troupes locales composées de jeunes, en plus d’autres troupes expérimentées dans ce domaine, notant que la 7ème édition intervient après un arrêt en raison de l’application des mesures sanitaires préventives afin de limiter la propagation de la Covid-19, ce qui donnera un nouvel élan à Marrakech en tant qu’une destination touristique de choix, et contribuera à faire revivifier cet authentique patrimoine artistique dans la ville ocre. Il a souligné que la 7ème édition du festival rend hommage à l’artiste Abdel Salam Alikan, au maâlem Hassan Hakmoun résidant aux États-Unis, ainsi qu’un certain nombre de maâlems de la ville de Marrakech.
Pour sa part, maâlem Abdel Salam Alikan d’Essaouira, a indiqué dans une déclaration similaire que ce festival est une occasion d’encourager les générations montantes à découvrir et préserver ce patrimoine musical ancestral. Et d’ajouter que le rayonnement de cet art a dépassé les frontières nationales grâce aux festivals organisés, et à sa fusion avec d’autres styles musicaux internationaux, notant que de telles manifestations œuvrent pour la pérennisation et la sauvegarde de ce patrimoine national.
À noter que le deuxième jour de cette édition est marqué par l’organisation d’une soirée au Théâtre Royal de Marrakech, pour offrir aux mélomanes un véritable voyage sur les flots de la musique Gnaoua, à travers une palette de performances interprétées par un ensemble de troupes, notamment la troupe du maâlem Ahmed Bakbou et la troupe du maâlem Ibrahim Osman. Cette édition est marquée également par la remise de prix de motivation et de certificats d’appréciation aux jeunes troupes.