Lors de cette session tenue sous le thème " la gouvernance du cyberespace ", les intervenants, dont la secrétaire d’Etat française chargée de la Prospective et du Développement de l’économie numérique, Mme Nathalie Kosciusko Morizet, ont appelé au renforcement du partenariat pour échanger les informations sur les failles des réseaux et des nouveaux modèles de protection des données.
Ils ont également plaidé pour une impulsion politique pouvant cristalliser les discussions autour de la gouvernance, qui est un sujet difficile et complexe, indiquant que les Etats doivent jouer un rôle prépondérant, notamment en matière d’infrastructures numériques et de création des moyens d’identification sécurisée.
Les conférenciers ont souligné l’importance de créer une organisation similaire à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour parer aux menaces posées par le cyberespace et de dynamiser le rô le de la société civile dans ce sens.
La gouvernance doit protéger les Etats, les entreprises et les personnes dans un monde en pleine évolution, où la technologie n’a pas de frontières, la criminalité ne cesse de prendre de l’ampleur et où les sociétés ont un besoin croissant en services cybernétiques, ont-ils estimé.
Après avoir mis en exergue la contribution de l’Internet à l’explosion des connaissances qui "ne sont plus désormais l’apanage des grands", ils ont toutefois relevé qu’il s’agit d’un "espace de fragilité qui peut développer une dépendance très élevée et engendrer beaucoup de menaces".
D’où, ont-ils ajouté, la nécessité pour la gouvernance du cyberespace d’exiger le respect de l’expression, de l’intimité et de la concurrence fiscale.
Le cyberterrorisme, le cybercrime, le droit à l’oubli et à la protection des données personnelles, la possibilité de régionalisation d’Internet ainsi que les fractures numériques ont été aussi abordés durant cette session.
La WPC réunit quelque 150 hommes politiques, responsables d’organisations multinationales, présidents de grandes entreprises, éminents experts et chercheurs.
Organisée par l’Institut français des relations internationales (IFRI), cette rencontre s’érige comme une plateforme indépendante de débat sur des questions de la gouvernance mondiale en rapport avec les défis de notre temps.
Les principaux thèmes à l’ordre du jour de cette édition portent notamment sur "les implications en matière de gouvernance des problèmes de climat, population et santé", "la gouvernance monétaire et financière", "la gouvernance économique et financière", "la gouvernance du cyberespace", "puissances émergentes et gouvernance mondiale" et "le G20 et son avenir".
(Avec MAP)