Maroc: le projet de la ligne à grande vitesse Tanger-Casablanca enregistre un avancement de 78 %

Le projet de la ligne à grande vitesse (LGV) a franchi des paliers importants dans sa réalisation avec un avancement global de 78 % toutes composantes confondues, a affirmé jeudi, le directeur général de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF), Mohamed Rabie Khlie.

Les premiers trains ont été réceptionnés et montés dans l’Atelier de Maintenance des trains à grande vitesse de Tanger, inauguré en septembre dernier par le Roi Mohammed VI, a souligné M.Khlie lors d’un point de presse, consacré à la présentation de l’état d’avancement du projet de la ligne à grande vitesse, des résultats de l’année 2015 et du bilan du contrat programme Etat ONCF pour la période 2010-2015.

Les trains à grandes vitesse livrés jusqu’ici subissent actuellement les vérifications nécessaires ainsi que les différents essais statistiques et dynamiques, a-t-il ajouté au terme d’une visite guidée organisée par l’ONCF au profit de plusieurs organes de presse pour fournir des informations techniques sur le chantier LGV.

Il a dans ce sens assuré que les travaux de génie civil, réalisés principalement par des entreprises nationales, tournent en plein régime sur tout le tracé. Les grands ouvrages d’art notamment vont également bon train comme c’est le cas du viaduc de Sebou, déjà achevé et qui a subi un traitement architectural et paysager et celui d’El hachef, le plus long (3,5 KM) qui a démarré au cours de l’été 2015, a poursuivi le DG de l’ONCF. Au registre des performances de l’exercice 2015, qui constitue le dernier du cycle de développement de l’Office pour la période 2010-2015, M.Khlie a précisé que l’ONCF qui a pu maintenir le cap de la croissance installée durant ces dernières années, a investi près de 6 milliards de dirhams.

Le directeur de l’ONCF a relevé que l’Office a franchi le cap des 40 millions de voyageurs transportés et d’environ 32 millions de tonnes de volume de marchandises acheminées, réalisant ainsi un taux de satisfaction des clients de 76 pc.

Quant aux résultats financiers, ils ont été au rendez-vous en affichant des agrégats financiers et de gestion qui dépassent les prévisions budgétaires à la faveur d’un chiffre d’affaires de 3,9 milliards de dhs, une valeur ajoutée de 2,6 milliards de dhs, un excédent brut d’exploitation de 1,5 milliards de dhs et une capacité d’autofinancement de 874 millions de dhs.

Des résultats qui ont valu au Maroc la première place au niveau africain en termes de qualité de l’infrastructure ferroviaire et 33e au niveau mondial, selon le classement du Forum économique mondial (WEF), s’est félicité M. Khlie, notant que l’ONCF va continuer sur sa lancée en vue de rehausser davantage le niveau de qualité et de compétitivité du mode ferroviaire au service de la mobilité durable.

Abordant le bilan du contrat programme 2010-2015, il a souligné l’évolution de quelques indicateurs phares, citant dans ce sens que 219 millions de voyageurs ont fait confiance au train pour leur déplacement (31% entre 2010 et 2015) soit près de 100 ù de l’objectif fixé par le contrat-programme, 212 millions de tonnes de marchandises acheminés (+22 % par rapport à l’objectif contractuel), ce qui correspond à un chiffre global sur la période 2010-2015 de 22,1 milliards de dhs (+7%).

Les indicateurs financiers sont également au vert, avec un résultat net cumulé de 422 millions de dhs (+1698 millions de dhs) et une capacité d’autofinancement de 7,1 milliards de dhs (+37%).

Quant à l’exécution du programme d’investissement dont l’enveloppe globale s’élève à 32,8 milliards, il a été réalisé à hauteur de 88 pc, sachant que des projets ont été achevés et ont pu d’ores et déjà avoir des retombées positives sur l’exploitation du réseau et le niveau de qualité (programme de sécurisation de la traversée des emprises ferroviaires, modernisation des gares..).

Il a de même évoqué les projets structurants liés à l’évolution de la mobilité, notamment le triplement de la voie entre Casablanca et Kénitra, le doublement complet de la ligne Settat-Marrakech, la mise à niveau des lignes de Fès-Oujda et Sidi Kacem-Tanger, et la modernisation du parc matériel roulant.

En attendant la mise en service de ces projets structurants, l’ONCF a fait le choix de maintenir l’offre au même niveau (sans réduction du nombre de trains journaliers) en mobilisant ses équipes pour effectuer les travaux de maintenance pendant la nuit.

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. J'accepte Lire la suite