Maroc: le PAM expulse deux de ses membres impliqués dans l’incident d’agression du ministre de la Santé à la Chambre des représentants
M. Louardi, qui prenait part à une réunion de la commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, consacrée à la présentation de deux projets de loi sur le secteur de la santé, avait été attaqué par un groupe de six pharmaciens, qui ont réussi à s’introduire dans l’enceinte du Parlement, aidés en cela par une députée d’un groupe d’opposition. Les pharmaciens, qui attendaient le ministre devant la salle de réunions, lui ont proféré des insultes et des menaces.
"Au vu de la gravité de cet acte, les deux membres ont été expulsés de toutes les structures du PAM", précise le bureau politique du parti, dans un communiqué rendu public à l’issue d’une réunion extraordinaire, mercredi à Kenitra.
La même source ajoute que cette décision intervient conformément au système des valeurs du parti et pour faire valoir le respect des institutions et des symboles qu’elles représentent.
Le bureau politique a également exprimé son "indignation", sa "condamnation" et son "rejet catégorique" de cet acte qui "porte préjudice à l’image de ce secteur respecté et à la sacralité des institutions et leurs symboles".
Par ailleurs, le bureau politique du PAM s’est indigné de la décision du chef du gouvernement d’arrêter la diffusion audiovisuelle "des droits d’informer" à la Chambre des Conseillers, qualifiant cette mesure de "précédent grave" et "infondée constitutionnellement".
Cette décision constitue "une atteinte à la démocratie et à la Constitution" et "un empiétement dans les attributions du Conseil constitutionnel", estime le bureau politique, réaffirmant son "rejet catégorique" de cette initiative "impulsive qui dénote d’une intention autoritaire et d’une volonté de saper les acquis démocratiques que les Marocains ont cumulés des décennies".
Le Parti a appelé le chef du gouvernement a "revenir immédiatement" sur cette décision, tout en faisant assumer la responsabilité au reste des composantes de la majorité dont "le silence face à cette pratique équivaut à une participation active dans cette violation flagrante des fondements de la démocratie et du droit de l’opposition à faire entendre sa voix".