"Le bureau politique du MP a approuvé à l’unanimité, mardi soir, la décision de principe" de participer au gouvernement de Abdelilah Benkirane", a indiqué ce parti dans un communiqué.
Le MP a obtenu 32 sièges lors des législatives du 25 novembre.
Cette formation politique a ajouté que son bureau politique a décidé de "poursuivre les consultations avec le chef du gouvernement désigné".
Vainqueur de ces élections avec 107 élus, M. Benkirane chef du parti Justice et Développement (PJD, islamiste modéré) a été désigné, conformément à la nouvelle constitution, par le roi Mohammed VI comme chef du gouvernement chargé de former le futur cabinet.
Avec l’accord du MP et de l’Istiqlal, le PJD a donc les moyens de former une majorité lui permettant, avec l’appui d’autres alliances, de former le prochain gouvernement, le premier dans l’histoire du Maroc dirigé par un parti islamiste, selon les observateurs.
Toutefois, le PJD a essuyé depuis sa victoire une fin de non recevoir de la part de l’Union socialiste des forces populaires (USFP, principal parti de gauche), qui a décidé se ranger dans l’opposition.
L’USFP a réalisé un score très modeste de 39 sièges, très loin derrière le PJD et le parti de l’Istiqlal 60 sièges.
"Nous avons perdu les élections du 25 novembre, donc nous retournons à l’opposition de la manière la plus logique", avait déclaré à la presse Driss Lachgar. "En rejoignant l’opposition, notre formation politique va aider le pays à développer sa démocratie", a-t-il conclu.
M. Benkirane a récemment déclaré qu’il souhaitait former un gouvernement restreint composé notamment de jeunes et de femmes.