Maroc: lancement officiel du baccalauréat professionnel au titre de l’année scolaire 2014-2015
Le ministre de l’Education nationale et de la Formation professionnelle et le ministre délégué auprès du ministre de l’Education nationale et de la formation professionnelles, respectivement Rachid Benmokhtar et Abdelâdim Guerrouj ont procédé, jeudi à Rabat, au lancement officiel du baccalauréat professionnel.
Ce baccalauréat professionnel, qui contribuera à augmenter les chances d’insertion professionnelle des futurs bacheliers tout en leur donnant également la possibilité de poursuivre leurs études supérieures, concerne quatre filières qui sont la maintenance industrielle, l’industrie mécanique, la construction aéronautique et la conduite d’une exploitation agricole et seront implantées dans les académies régionales du Grand-Casablanca, de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer, du Gharb-Cherarda-Béni Hsein et de Tanger-Tétouan.
Dans son allocution, M. Guerrouj a affirmé que ce projet structurant contribuera assurément à concrétiser la complémentarité et l’harmonie entre les systèmes d’éducation nationale et de formation professionnelle, comme il ouvrira de nouvelles perspectives pour la jeunesse marocaine tant en matière de formation, qu’en ce qui concerne l’insertion dans la vie active.
Ce baccalauréat, qui se préparera en trois années, est axé sur un système d’orientation professionnelle à partir de la 3ème année de l’enseignement collégial qui permettra aux jeunes de choisir entre l’enseignement général, technologique, la formation professionnelle ou l’enseignement professionnel qui sera couronné par l’obtention du baccalauréat professionnel.
Ce baccalauréat, qui sera effectif au cours de l’année scolaire 2014-2015, portera sur des disciplines à haute valeur ajoutée en matière de création d’emploi dans les filières de l’automobile, de l’aviation et de l’agriculture.
De son côté, M. Belmokhtar a affirmé que ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la vision globale de la réforme du système éducatif, favorisera l’insertion des jeunes dans le marché du travail, d’autant plus que les filières de ce baccalauréat sont prometteuses au Maroc.
Le ministre de l’Agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch a, pour sa part, assuré que la mise en oeuvre du Plan Maroc Vert est tributaire de ressources humaines et de hautes compétences techniques afin de relever les défis.
Le système de formation professionnelle agricole, a-t-il précisé, compte actuellement de 52 établissements au niveau national qui veillent à la réalisation du programme de la formation par apprentissage destiné principalement aux jeunes déscolarisés dans le monde rural ainsi qu’aux enfants des agriculteurs désirant assurer la relève dans leurs exploitations agricoles.
Il a ajouté que le système de formation professionnelle agricole compte également 8 lycées agricoles assurant la formation des élèves en vue de l’obtention du baccalauréat en sciences agricoles, précisant que plus de 120.000 lauréats et lauréates ont été formées depuis la mise en place de cette formation.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la Formation des cadres, Lahcen Daoudi a, quant lui, souligné la nécessité de diversifier l’offre dans le domaine de la formation et de promouvoir l’enseignement des technologies afin que l’université accompagne le progrès que connaît le Maroc.
La présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) , Meriem Bensalah a, pour sa part, assuré que la CGEM s’attèlera à promouvoir les opportunités d’emploi, tout en mettant en exergue l’élément humain dans le cadre de l’infrastructure de l’entreprise.
Cette rencontre a été marquée par la signature d’une convention-cadre de coopération entre le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle et la CGEM dans le but d’accompagner ce département dans la mise en œuvre de ce baccalauréat professionnel.
Cinq autres conventions ont été signées avec pour principal objectif de créer des réseaux regroupant les lycées qualifiants qui vont abriter ces filières et des lycées agricoles ainsi que la confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural, l’association marocaine de l’industrie et de la commercialisation des automobiles et l’institut de formation dans les métiers de l’industrie automobile à Casablanca, Kénitra et Tanger-Med.