Maroc: l’OMC loue « la centralité » des pays africains au sein de l’organisation

Le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Roberto Azevedo, a loué, mercredi au Maroc, la "centralité" des pays en développement, notamment africains au sein de cette institution chargée depuis deux décennies de la réglementation du commerce international.

Plus de 300 conférenciers, dont une trentaine de ministres du continent, marquent le 20e anniversaire de l’OMC jusqu’à jeudi à Marrakech (sud), où fut signé en 1994 son acte de naissance en remplacement du GATT, l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce.

Après deux décennies, "l’une des grandes réalisations de l’organisation réside dans la centralité des pays en développement, notamment du continent africain", a affirmé M. Azevedo, en ouverture du colloque intitulé "20 ans de l’OMC: célébrations des succès et défis pour l’avenir".

Depuis les accords de Marrakech, l’OMC "a étendu ses règles à un grand nombre d’économies à travers le monde" et "la vision des fondateurs (…), basée sur la coopération et un commerce véritablement globale, s’est concrétisée", a-t-il ajouté, selon l’agence marocaine MAP.

"Ensemble, les 160 pays membres de l’OMC représentent désormais 98% du commerce mondial" et l’institution "joue un rôle crucial dans la gouvernance globale", a-t-il plaidé.

Le chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, a lui relevé "la responsabilité historique (de l’OMC) de promouvoir le commerce international, contribuer à son équilibre et le mettre au service du développement".

Le 1er janvier, date anniversaire de l’OMC, Roberto Azevedo, qui a pris la suite du Français Pascal Lamy en 2012, avait déjà mis en avant le rôle joué par l’organisation basée à Genève, en particulier dans la résolution d’"un grand nombre de différends commerciaux".

En 20 ans, plus de 500 conflits ont été résolus par les panels (tribunaux d’arbitrage), mis en place par l’OMC ou par des consultations bilatérales entre les pays en conflit.

L’OMC essaie toutefois depuis près de 15 ans de mener et conclure des négociations visant à libéraliser le commerce international, connu sous le nom de Doha Round (car lancé à Doha en 2001). Fin mars, M. Azevedo a assuré qu’elles étaient passées à la vitesse supérieure.

"L’OMC a certes réalisé des avancées dans la libéralisation et le développement du commerce mondial, mais le cadre ne séduit plus", estimait pour sa part mercredi le quotidien marocain L’Economiste, jugeant que l’institution devait profiter du rendez-vous de Marrakech pour "se mettre en phase" avec les défis du futur.

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