Le Royaume, membre non-permanent du conseil de sécurité, "s’engagera à tout faire, de concert avec les puissances internationales pour faire cesser la violence et venir en aide au peuple syrien", a déclaré M. El Otmani lors d’un point de presse à l’issue d’un entretien avec le président du Conseil national syrien (CNS), Bourhane Ghalioune.
Selon le ministre, Rabat mène son action diplomatique "sur la base de l’initiative de la Ligue arabe, en concertation avec tous ses partenaires et à tous les niveaux".
La délégation du CNS a informé M. El Othmani de l’évolution de la situation sur le terrain et lui a fait part d’une série de propositions pour résoudre la crise, a-t-il indiqué, soulignant que le Maroc maintiendra le contact avec les membres du conseil pour "donner plus d’efficacité à son action diplomatique à ce sujet", en prévision du prochain sommet arabe, fin mars.
Pour M. Ghalioune, le Maroc "joue un rôle actif eu égard à l’estime et la considération dont il jouit sur les scènes arabe et internationale", au service de l’action arabe commune pour la protection des civils et l’arrêt des violences en Syrie, a-t-il estimé dans une déclaration similaire.
A l’international, Rabat est "bien placé pour développer des mécanismes internationaux favorisant le règlement de ce dossier et mettant fin à l’impunité", a-t-il suggéré, appelant les "Amis de la Syrie" à "aller au-delà des déclarations d’intentions, des communiqués et des condamnations" face à la "tournure dramatique" des évènements dans ce pays.
"Nous attendons du groupe arabe, avec l’appui de nos frères au Maroc et de la communauté internationale, de veiller à ce qu’on dispose de moyens nous permettant de mettre fin aux agissements du régime" de Damas, a soutenu le président du CNS.
"Les faits sont là pour démontrer que ce régime, malgré toutes les initiatives politiques de la Ligue arabe et du groupe des Amis de la Syrie, persiste à rejeter toute perspective de solution", a-t-il déploré.
Début février, le Maroc avait présenté un projet de résolution au conseil de sécurité exigeant la cessation "immédiate de toutes les violations des droits de l’homme" en Syrie, projet qui a été avorté à cause du veto sino-russe.
Le projet reprend les grandes lignes d’un plan proposé par la Ligue arabe en faveur d’une transition en Syrie permettant de mettre un terme au conflit qui a fait des milliers de victimes depuis plus d’un an.