Le choix de la ville de Meknès pour abriter ces assises, les troisièmes du genre après celles organisées à Casablanca et Tétouan, a été motivé par le dynamisme des composantes de la société civile concernées par cette question, a fait savoir le ministre, ajoutant que cette dynamique de la société civile a permis, en collaboration avec les autres acteurs concernés, la réalisation de ‘’progrès remarquables’’.
En l’espace de dix ans, le nombre de centres dédiés à la lutte contre la consommation de drogue et la toxicomanie est passé de 5 à 15 structures, à la faveur du programme national de lutte contre les conduites addictives, lancé en 2010 par SM le Roi Mohammed VI, s’est réjoui le responsable gouvernemental, ajoutant que le ministère est lié par des accords de partenariat avec une dizaine d’associations actives dans le domaine.
Malgré les ‘’efforts colossaux’’ déployés par les différents acteurs concernés au Maroc, qui a choisi de continuer son action pour respecter ses engagements internationaux, de ‘’grands’’ défis restent à relever en matière de lutte contre ce phénomène, notamment sur les plans légal, sanitaire et civil, avec une implication plus effective de la société civile dans ce processus, a-t-il dit, appelant à expliciter davantage le rôle des collectivités territoriales dans cette lutte lors des débats de ces assises, dans le cadre d’une approche horizontale et intégrée.
D’autres intervenants ont souligné que la société civile joue un ‘’rôle fondamental’’ de sensibilisation, d’accompagnement et de réintégration dans le domaine de la lutte contre le fléau de la drogue et de la toxicomanie, estimant qu’elle constitue un partenaire ‘’incontournable’’ à l’ensemble des intervenants dans l’objectif de réaliser un impact réel sur les victimes de la toxicomanie.
En marge de cette rencontre, un mémorandum d’entente a été signé entre le ministère, d’une part, et le conseil régional de Fès-Meknès, le conseil communal de Meknès et l’université Moulay Ismail, de l’autre. Trois autres conventions de partenariat ont été signées entre le ministère et des associations de Meknès et Taza.
Les troisièmes assises sur ‘’la société civile et le fléau de la drogue’’ visent à associer les différents parties, dont la société civile, désormais un ‘’acteur majeur’’ dans la mise en application des politiques publiques, aux efforts visant la lutte contre le phénomène de la consommation de la drogue.
Il s’agit aussi d’examiner les moyens pour renforcer les capacités de la société civile pour lui permettre de mieux s’outiller, dans le but de contribuer à l’application des différentes recommandations onusiennes en la matière et à la réalisation des défis du développement durable à l’horizon 2030, dont la lutte contre la consommation des drogues.
Le ministère délégué chargé des relations avec le parlement et la société civile et les différents départements concernés considèrent que le renforcement des capacités de la société civile contribuera à la consolidation de la lutte nationale contre ce phénomène, en ce sens que cette dernière n’est pas l’affaire des seuls services de sécurité, mais une ‘’affaire de tous’’ qui nécessite une approche concertée basée sur la coopération et le partenariat.
Plusieurs thèmes ont été retenus pour le débat, dont ceux liés aux approches légales pour éradiquer le phénomène, aux efforts de l’Etat dans le domaine, au rôle de la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus, la contribution des collectivités territoriales et à l’approche culturelle en matière de lutte contre la toxicomanie.