Signée, par visioconférence, par la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leila Benali et le ministre bahreïni de l’électricité et de l’eau, Wael bin Nasser Al Mubarak, la convention porte sur l’échange d’expertises, le transfert de technologie, le renforcement des compétences et la consolidation de l’investissement public et privé dans le secteur des énergies renouvelables.
Elle vise également l’appui de la mise en oeuvre de plusieurs initiatives relatives à l’énergie renouvelable en vue de réaliser les objectifs de développement et les intérêts communs des deux pays, et ce à travers la prospection, l’examen et le développement des secteurs relatifs à l’énergie renouvelable , y compris la coopération dans l’élargissement des franges bénéficiaires des ressources renouvelables et dans leur utilisation.
Il s’agit également d’encourager les investissements et l’échange d’expertises, notamment en ce qui concerne les projets de l’énergie solaire, le développement des techniques de stockage et de l’automatisation, ainsi que les programmes de renforcement des compétences.
En vertu de cet accord, les deux parties oeuvreront sur le développement de plusieurs activités, dont des programmes d’évaluation des ressources des énergies renouvelables, des projets d’intégration des techniques de l’énergie solaire dans les bâtiments, ainsi que l’appui de la formation et des ateliers dans le domaine. Les deux pays s’engagent également à développer les relations des institutions gouvernementales et académiques avec le secteur privé.
Intervenant à cette occasion, le ministre bahreïni a relevé que les orientations des dirigeants des deux pays, ainsi que les relations bilatérales constituent le socle des perspectives de coopération entre les différents secteurs dans les deux Royaumes, exprimant son souhait de renforcer la coopération bilatérale et l’échange des expertises et des pratiques mondiales, en vue de réaliser les objectifs communs et poursuivre la voie du développement, pour un monde meilleur et durable.
Pour sa part, la ministre marocaine a salué les liens fraternels et les relations de coopération solides entre les deux pays dans plusieurs domaines, affirmant que les deux parties aspirent à hisser ces relations à des niveaux supérieurs au service des objectifs communs, en application des orientations des dirigeants des deux pays, Sa Majesté le Roi Mohammed VI et Sa Majesté le Roi Hamad ben Issa ben Salman Al Khalifa.
Ce mémorandum d’entente constitue un modèle de coopération à travers lequel nous aspirons à réaliser une transition énergétique durable, globale et flexible dans les deux pays, et ce à travers l’échange des expertises et des bonnes pratiques, ainsi que le transfert de technologie et le renforcement des compétences.
La ministre a passé en revue les principaux axes de la stratégie énergétique nationale, qui ambitionne de faire de la transition énergétique un moteur du développement économique et social au Maroc, faisant savoir que cette stratégie vise notamment à garantir la sécurité des approvisionnements, la disponibilité de l’énergie, l’accès généralisé à l’énergie, le contrôle de la demande et la préservation de l’environnement.
Afin de réaliser ces objectifs, Mme Benali a indiqué que des orientations stratégiques ont été adoptées et déclinées en des plans d’action à court, moyen et long termes, visant notamment la diversification du mix énergétique, son amélioration et le développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, ajoutant qu’il s’agit également de garantir une flexibilité dans le système électrique, consolider la production décentralisée de l’électricité, développer une industrie neutre en carbone et explorer de nouvelles sources d’énergie, des méthodes innovantes de stockage d’énergie, ainsi que le renforcement de l’inclusion régionale.
Dans ce sens, le Maroc a tracé des objectifs ambitieux, dont la consolidation de la part des énergies renouvelables dans le mix électrique à plus de 52% à l’horizon 2030 et le renforcement de l’efficacité énergétique en réduisant la consommation d’énergie de 20% d’ici 2030.
Par ailleurs, la ministre a fait savoir que le Maroc a commencé à récolter les fruits de cette stratégie, relevant que plus 50 projets ont été développés d’une capacité de 4 gigawatt, tandis que 60 autres projets sont en cours de réalisation.
Elle a également affirmé que les projets d’énergies renouvelables sont conçus de façon à réaliser un développement économique intégré, à même de renforcer son impact direct sur l’emploi, l’éducation, la santé, l’agriculture et le développement des infrastructures, et ainsi, contribuer à l’amélioration des conditions de vie des citoyens et le développement économique durable.