Marche anti-Kabila en RDC: un policier condamné « à perpétuité »
Un policier a été condamné « à la prison à perpétuité » pour avoir tué un manifestant anti-Kabila à Mbandaka, ville du nord-ouest de la République démocratique du Congo, dans un procès en flagrance, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
"Ce policier à la gâchette facile a tiré sur ce jeune alors que ce dernier rentrait paisiblement chez lui. J’espère qu’il purgera réellement sa peine", a déclaré pour sa part Fabien Mongunza, président de la société civile de l’Équateur.
"Ce verdict a apaisé les esprits parce que la tension était perceptible. La justice militaire a bien fait de condamner rapidement ce policier qui en est à son troisième meurtre", a-t-il ajouté.
A Mbandaka, les 31 décembre et 21 janvier, les marches contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, à l’appel d’un collectif d’intellectuels proches de l’Église catholique s’étaient déroulées "normalement, sans incident majeur", selon plusieurs témoins.
La province de l’Équateur est située au nord-ouest de la RDC et est réputée hostile au président Joseph Kabila. A Kinshasa et à Kananga (Kasaï-central), au total quinze de personnes avaient perdu la vie.
A Kinshasa, le policier qui avait tiré sur Rossy Mukendi, l’activiste du mouvement citoyen "Collectif 2016" décédé dimanche, serait aux arrêts, selon le porte-parole de la police, le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu.
Les organisateurs des manifestations anti-Kabila ont promis qu’"il n’y aura pas de répit pour le pouvoir en place" tant que le président Kabila n’aurait pas déclaré publiquement qu’il quitterait le pouvoir après la présidentielle du 23 décembre 2018. (afp)