"Non! Parce que le combat, c’est le combat d’une vie", a répondu le chef du gouvernement socialiste à une question sur un éventuel départ de son poste au cas où le parti de Marine Le Pen remportait au moins une région. "J’espère d’abord que nous le gagnerons ce combat. Moi je suis un combattant", a déclaré M. Valls, qui a tenté "de convaincre les Français qui ne sont pas allés voter au premier tour de venir voter pour les candidats qui représentent l’avenir, la République, les valeurs de notre pays".
"Bon sang, quand même! Ces valeurs de la République, elles ont été plébiscitées au mois de janvier, on a brandi le drapeau français, on a chanté la Marseillaise après les attentats du 13 novembre", a-t-il affirmé. "Vous pensez un seul instant que pour la France, pour l’Europe et pour le monde, la solution c’est l’extrême-droite, des idées d’exclusion, celles qui montrent du doigt en permanence?", a interrogé le Premier ministre.
Les appels publics au départ de Manuel Valls se sont pour l’instant limités au FN. "Ces gens-là (au gouvernement) aujourd’hui sont détestés, plus personne ne veut les voir. Je ne vois pas d’autre issue à M. Valls que celle de la démission au lendemain du deuxième tour de ces élections régionales", a ainsi affirmé mardi Louis Aliot, le compagnon de Marine Le Pen et tête de liste FN en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon.
François Hollande a assuré à plusieurs reprises que M. Valls resterait à son poste jusqu’en 2017. Le scénario d’un vaste remaniement après les régionales a en outre été rendu plus improbable par les attentats et l’instauration de l’état d’urgence jusqu’à fin février.