Manquant d’une vision à long terme, l’Algérie peine à s’ouvrir et à se diversifier (Jeune Afrique)

Encore traumatisée par plusieurs affaires et manquant d’une vision à long terme, l’Algérie peine à s’ouvrir et à se diversifier, écrit l’hebdomadaire international Jeune Afrique dans son numéro à paraître dimanche, notant que sans puissance financière, les plans de relance de ce pays resteront au stade de louables intentions.

"Tarissement de la manne pétrolière, crise financière, désenchantement, lourdeurs administratives, la liste des difficultés qui empêchent le pays d’exploiter tout son potentiel est longue", indique la publication, estimant que l’économie algérienne a "besoin d’oxygène".

La chute des cours des hydrocarbures a révélé les vulnérabilités du mode de gestion dans ce pays, poursuit l’auteur de l’article, soulignant que la monnaie en Algérie est fragile, soumise à un régime de "flottement dirigé" peu compatible avec la libre convertibilité qui caractérise le système international, manquant de transparence et facteur d’inflation masqué.

Il indique aussi que les cercles d’affaires regrettent que les réglementations en matière d’attraction des investissements restent contradictoires, soutenant en outre qu’avec la chute des cours du pétrole, l’Etat ne peut plus supporter le coût de son onéreux système de subventions et doit avoir le courage politique de le réformer en profondeur.

Sur un autre registre, l’hebdomadaire affirme que pour regagner la confiance des citoyens dans un pays où 70 % de la population a moins de 30 ans, la classe dirigeante doit se renouveler et en finir avec les pratiques opaques, faisant observer que la réforme d’un système dont ses habitants se sentent exclus ou marginalisés passe d’abord par le rajeunissement de l’élite politique.

Outre le rajeunissement de la classe dirigeante, cette réforme suppose aussi la fin des pratiques de clientélisme, du népotisme ou de cooptation, qui minent la confiance des citoyens au point de les désespérer de leurs gouvernants, indique-t-il.

L’abstention massive aux dernières législatives en est la preuve, précise la publication, soulignant que pour réinventer l’Algérie, il faut en confier les clés à sa jeunesse.

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