Manaf Tlass dit vouloir rassembler l’opposition syrienne

Manaf Tlass dit vouloir rassembler l
Le général syrien Manaf Tlass, qui a fait défection au début du mois, a déclaré mercredi qu’il aiderait à rassembler l’opposition syrienne fragmentée en Syrie et à l’extérieur pour établir un plan de transfert du pouvoir.

Manaf Tlass, qui s’est exprimé dans un journal saoudien basé à Londres, a dit par ailleurs chercher le soutien de l’Arabie saoudite et d’autres puissances.  "Je discute avec des personnes à l’étranger pour parvenir à un consensus avec celles qui sont dans le pays", a-t-il déclaré au journal Achark al Aoussat. "J’ai quitté (la Syrie) pour essayer d’aider au mieux à rassembler des gens honnêtes, en Syrie et à l’étranger, afin d’établir un plan d’action pour sortir la Syrie de cette crise".

La défection de Manaf Tlass, un sunnite proche de Bachar et ex-membre de la Garde républicaine, a été rendue publique au début du mois, alors que se réunissaient à Paris les pays du groupe des Amis du peuple syrien. Paris a confirmé depuis sa présence sur le sol français.

Selon le ministère turc des Affaires étrangères, le général syrien est arrivé à Ankara jeudi et s’est joint au chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu pour l’iftar, le repas de rupture du jeûne du Ramadan.

Dans son interview à Achark al Asoussat, le général a ajouté ne pas "avoir quitté la Syrie pour diriger la période de transition". "Je me rends compte que c’est une période difficile. C’est difficile pour une seule personne d’en assumer la responsabilité. C’est à un groupe de personnes (dont l’opposition) en Syrie et à l’étranger de l’accomplir."

"Je coopérerai avec toute personne honnête désireuse de reconstruire la Syrie, que ce soit le Conseil national ou l’Armée syrienne libre."

Manaf Tlass a par ailleurs jugé qu’il serait difficile de renverser le président Bachar al Assad de l’intérieur, même s’il dit ne pas voir d’avenir pour lui en Syrie, et a précisé que les institutions nationales devaient être protégées.

Manaf Tlass, dont le père Moustafa fut pendant trente ans le ministre de la Défense d’Hafez al Assad, le père de Bachar, était l’un des rares sunnites membres du premier cercle du pouvoir syrien, formé essentiellement des alaouites, branche du chiisme à laquelle appartient la famille Assad.

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