Mali: un soldat français tué dans un « accrochage avec des terroristes »

Un soldat français a été tué mercredi au Mali dans « un accrochage avec des terroristes lors d’une opération dans le sud-est de ce pays », ont annoncé jeudi la présidence et le ministère de la Défense français.

Le président de la République "a appris avec une grande tristesse la mort (…) au Mali d’un caporal-chef du 6è régiment du génie d’Angers", a déclaré la présidence dans un communiqué, le ministère précisant dans un communiqué séparé qu’il se dénommait Julien Barbé.

Julien Barbé, 28 ans, était marié et père de deux enfants, selon le maire d’Angers, Christophe Béchu.

"Les soldats de la force Barkhane participaient depuis le 27 mars aux côtés de leurs partenaires maliens et burkinabés à une opération militaire conjointe tripartite dans la zone frontalière située au sud de Hombori, à 200 kilomètres au sud-ouest de Gao", a spécifié le ministère.

L’accrochage, a-t-il ajouté, s’est produit vers 16H30 quand "un véhicule blindé léger engagé dans cette opération a subi une attaque par un engin explosif". L’explosion a blessé légèrement deux soldats qui ont été immédiatement secourus par les équipes médicales de la Force" puis "le détachement de génie a été déployé pour prendre les mesures de sauvegarde suite à l’explosion et permettre la reprise de l’opération".

Toujours selon le ministère, c’est "pendant ce travail" que "le détachement a été pris à partie par des tirs directs, touchant mortellement le caporal-chef Julien Barbé".

François Hollande a "salué le sacrifice de ce soldat français tué dans l’accomplissement de sa mission pour la défense de notre pays et la protection de nos concitoyens", selon l’Élysée.

Le Président de la République "exprime sa confiance et sa fierté aux militaires français qui combattent avec courage les groupes armés terroristes au Sahel" tout en réitérant "le soutien de la France au Mali et à la force des Nations Unies pour la mise en oeuvre de l’accord de paix".

En des termes similaires, François Hollande et le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian ont adressé leurs condoléances à "sa famille, ses amis et ses frères d’armes".

A la veille d’un voyage au Mali, où il se rendra vendredi, le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a exprimé jeudi son "immense tristesse".

"A Gao, demain, avec mon homologue allemand Sigmar Gabriel, je rendrai hommage à ce soldat qui a fait le sacrifice de sa vie dans un combat essentiel pour la paix et la sécurité du Mali et de toute la région et, au-delà, pour notre propre sécurité", a déclaré le chef de la diplomatie française dans un communiqué.

Claude Bartolone, président de l’Assemblée nationale, a rendu hommage à "ce soldat français, qui a sacrifié sa vie pour la liberté du Mali et la défense de toute la région sahélo-saharienne".

Bernard Accoyer, secrétaire général des Républicains (LR) a salué "solennellement le dévouement et l’exceptionnel courage de nos militaires engagés à travers le monde au service de la paix".

Cette disparition, a souligné la présidente du Parti radical de gauche, Sylvia Pinel, intervient "alors que l’effort de coopération de nos forces avec les armées du Burkina et du Mali est à son maximum et emporte des conséquences notables pour la défense de nos pays et la protection de nos concitoyens".

La mort de ce soldat porte à 17 le nombre de militaires français tués au Mali depuis l’intervention Serval en janvier 2013, à laquelle a succédé en août 2014 l’opération Barkhane (4.000 hommes), étendue sur cinq pays, selon un décompte de l’AFP.

afp

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