"La menace terroriste a subi un coup d’arrêt avec l’intervention franco-africaine, mais elle peut chercher à se reconstituer" et "nous devons rester vigilants", ont fait valoir les deux chefs d’Etat dans un communiqué diffusé par la présidence française.
Arrivé dimanche à Paris, le président malien a écourté son séjour initialement prévu jusqu’à jeudi, en raison d’un regain de violences dans son pays, et devait regagner Bamako dans la journée.
Le Mali, tout juste sorti d’une grave crise politico-militaire, est en proie à de nouveaux troubles. Des combats entre soldats maliens et rebelles touareg ont éclaté dans le nord du pays tandis que des militaires mécontents protestaient près de Bamako (sud) et qu’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) revendiquait un attentat suicide mené samedi à Tombouctou (nord).
Lors de son entretien avec François Hollande, "le président malien a souligné qu’il a fait de la réconciliation sa première priorité", a indiqué l’Elysée.
Depuis son indépendance, le Mali a connu plusieurs rébellions touareg, dont la dernière en date, déclenchée entre fin 2011 et début 2012, a ouvert la voie à la crise la plus grave de l’histoire du pays.
Cette crise, marquée notamment par l’occupation des régions du Nord par des groupes armés et une intervention militaire franco-africaine pour les en chasser, a duré 18 mois, jusqu’à l’élection présidentielle de juillet-août remportée par Ibrahim Boubacar Keïta.
"La France continuera à soutenir le Mali en maintenant, sur place, une force qui pourra, le cas échéant, venir en appui à la mission des Nations unies. En outre, les deux chefs d’Etat ont convenu de conclure un accord de défense sur des bases renouvelées et transparentes", a indiqué la présidence française.
Les deux présidents ont par ailleurs "insisté sur la nécessité de renforcer les solidarités et la coopération entre les pays de la zone saharo-sahélienne, qui doivent faire face à des enjeux communs en matière de sécurité, mais aussi de gouvernance, de développement ou encore de situation humanitaire".