"Le régime nazi, c’est pas la rue qui l’a abattu, ce sont les alliés, ce sont les Américains, ce sont les Russes à une époque, etc (…) Si on connait un peu son histoire, c’est même la rue qui a amené le nazisme d’une certaine manière, donc il faut faire attention à ce que l’on dit", a déclaré M. Mailly lors de l’émission Le Grand Jury de RTL/Le Figaro/LCI.
Lors de la manifestation de La France insoumise contre la réforme du Code du travail, samedi à Paris, Jean-Luc Mélenchon avait répliqué à Emmanuel Macron, pour qui "la démocratie, ce n’est pas la rue", en affirmant que "c’est la rue qui a abattu les rois, les nazis, le plan Juppé et le CPE…".
Soulignant ses "divergences de fond" avec le chef de file de la France Insoumise, M. Mailly a décrit son mouvement comme "un peu un OPNI, un objet politique non identifié. On n’arrive pas bien à situer ce mouvement, qui est à la fois politique et qui veut être syndical d’une certaine manière".
M. Mélenchon avait souhaité samedi "une action forte et dense" avec les organisations syndicales, disant être prêt à se "ranger derrière elles" pour "déferler à un million sur les Champs-Élysées".
"On ne défile jamais derrière un parti politique, même avec", a répondu M. Mailly. "Force Ouvrière est un syndicat indépendant des partis politiques quels qu’ils soient".
"Nos statuts confédéraux prévoient qu’on peut passer des alliances à un moment donné, si la démocratie est menacée. On n’en est pas là quand même", a ajouté le numéro un de Force Ouvrière, qui n’a pas participé aux journées d’action organisées par la CGT contre les ordonnances réformant le Code du travail.
M. Mailly a rappelé que FO manifesterait en revanche avec les retraités le 28 septembre contre la hausse de la CSG, et avec les fonctionnaires le 10 octobre.
Avec AFP