Ligue arabe: le ministre qatari des AE insiste sur « une solution arabe » à la crise syrienne

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Cheikh Hamad Bin Jassem Al-Thani, a insisté, mercredi à Rabat, sur la nécessité de parvenir à "une solution arabe" à la crise syrienne, en donnant à Damas plus de chance de se conformer aux décisions de la Ligue arabe.

"C’est au peuple syrien de décider de son destin. Nous ne voulons pas intervenir dans les affaires intérieures syriennes, mais nous nous employons à stopper l’effusion de sang et à alléger les souffrances du peuple syrien, tout en cherchant une issue à la situation dans un cadre arabe", a dit Cheikh Hamad Bin Jassem, au cours d’une conférence de presse au terme d’une réunion extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe.

En cas d’attitude négative des autorités syriennes, il sera décidé de prendre des "sanctions économiques" à leur encontre, tout en veillant à ce que ces mesures n’affectent pas le peuple syrien, a assuré le ministre qatari, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de la Ligue.

Cheikh Hamad Bin Jassem a fait état "d’un accord total" au sujet des décisions prises à Rabat, tout en se félicitant du "sens élevé de responsabilité" dont ont fait preuve l’ensemble des délégations.

Pour sa part, le secrétaire général de la Ligue, Nabil Arabi, a souligné que les efforts arabes sont guidés par le souci d’éviter une intervention étrangère en Syrie, notant que lŒorganisation panarabe mène des contacts avec tous les courants de l’opposition syrienne pour résoudre le problème.

Il a fait part de l’absence de consensus au sujet de l’appel de la Syrie à un Sommet extraordinaire, qui requiert l’accord de 15 pays membres.

Au terme de la réunion de Rabat, le Conseil de la Ligue a adopté un projet de protocole relatif à la mission d’observation arabe en Syrie, dont le mandat consistera en "la vérification de l’application (par la Syrie) des points du plan arabe pour le règlement de la crise syrienne et la protection des civils".

La Ligue arabe a donné au gouvernement syrien "un délai de trois jours" pour la signature de ce protocole.

Lors d’une réunion extraordinaire du Conseil, tenue le 2 novembre, la Syrie avait accepté sans réserves un plan arabe qui appelle à "l’arrêt total des violences, quelles que soient leurs origines, pour protéger les citoyens syriens et la libération des détenus qui ont été arrêtés en raison des évènements en cours". Ce plan prévoit aussi l’évacuation de toute manifestation militaire dans les villes et l’autorisation pour les organisations concernées de la Ligue arabe et les médias arabes et internationaux de se déplacer librement partout en Syrie.

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