Fin décembre, des soldats israéliens arrêtent la jeune écolière au bord d’une route, où elle projetait, assurent-ils, de jeter des cailloux, un couteau à la main. Des faits qu’elle a avoués en détention et sur lesquels le juge s’est appuyé pour prononcer une peine de deux mois -réduite de deux semaines, comme le prévoit la loi israélienne pour les mineurs qui peuvent être incarcérés dès 12 ans.
« Au bout de deux heures d’interrogatoire, le soldat m’a obligée à signer un papier en hébreu », affirme Malak. « Je ne reconnais aucun crime, je ne jetais pas de pierres, je n’avais pas de couteau », poursuit-elle. Pourtant, fin janvier, un tribunal la condamne à deux mois de prison, une peine qu’elle effectue dans une cellule avec trois autres adolescentes, plus âgées qu’elle. Si le cas de cette adolescente est si emblématique c’est que, selon le Club des prisonniers, qui défend les 6.500 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, il n’y a que quatre filles parmi les 200 mineurs incarcérés par Israël.