Levothyrox : perquisition au siège du laboratoire Merck à Lyon

Une enquête préliminaire a été ouverte pour « tromperie aggravée, atteintes involontaires à l’intégrité physique et mise en danger de la vie d’autrui ».

Mardi, une perquisition était en cours au siège français dans la ville de Lyon du laboratoire allemand Merck, fabricant du médicament Levothyrox, dont la nouvelle formule fait l’objet de plaintes concernant de lourds effets secondaires, a-t-on appris de source proche de l’enquête, confirmant une information du Progrès. L’entreprise a confirmé que la perquisition était en cours à son siège lyonnais, assurant que celle-ci était « attendue » et que le laboratoire y collaborait « activement ». Cette perquisition est menée depuis 9 heures par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte pour « tromperie aggravée, atteintes involontaires à l’intégrité physique et mise en danger de la vie d’autrui ».

62 plaintes déposées

Fin septembre, 62 plaintes ont été déposées et confiées au pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille. Ces investigations sont réalisées « sous la tutelle de deux magistrats de Marseille, dans les trois établissements du siège de Merck situés à Lyon et dans sa banlieue », a précisé le procureur de Marseille Xavier Tarabeux, ajoutant qu’aucune audition ou garde à vue n’était prévue pour l’heure. Crampes, maux de tête, vertiges, perte de cheveux : les témoignages sur les effets indésirables de la nouvelle formule du Levothyrox, mise sur le marché français fin mars, se sont multipliés ces derniers mois, au point de devenir un enjeu sanitaire majeur pour le gouvernement. Après des plaintes sur les effets secondaires de la nouvelle formule, l’ancienne version du Levothyrox, médicament soignant la thyroïde utilisé par trois millions de Français, était de nouveau disponible lundi, mais en quantité très limitée, au risque de provoquer une pénurie. Premier marché mondial avec trois millions d’utilisateurs, la France, secouée ces dernières années par plusieurs scandales sanitaires comme celui du Mediator, est aussi le premier pays où la nouvelle formule a été introduite.

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