Les pays du CCG, un potentiel de croissance important pour les produits halieutiques marocains (DEPF)
Les pays membres du Conseil de Coopération du Golf (CCG) ont un potentiel de croissance important sur le plan de la consommation et de la demande des produits halieutiques marocains, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des finances.
Les Emirats et l’Arabie saoudite ont été les deux principaux importateurs de poissons frais de la région (plus de 80% du total importé estimé à 789 millions de dollars) et se sont approvisionnés essentiellement auprès du Vietnam, Oman ainsi que du Yémen, rappelle la DEPF, déplorant la situation du Maroc qui est resté absent sur ce marché et ce, sachant que ses exportations en poissons frais ont été estimées à plus de 2 milliards de dirhams en moyenne sur la période 2010-2014.
La part du Maroc dans le marché des produits halieutiques des pays du CCG a été maintenue dans un intervalle de 0,3%-0,4% au cours des vingt dernières années, avec un pic conjoncturel enregistré en 2012 de 0,5%, soit des exportations d’un montant global de 5 millions de dollars, précise l’étude, notant que la présence du Maroc sur le marché de conserves de poissons du CCG demeure marginale avec des parts de marché qui ne dépassent pas 1% et 2% respectivement pour le marché émirati et le marché saoudien. En termes d’évolution, et bien que les exportations marocaines globales des produits halieutiques sont en progression, leur part destinée vers les pays membres du CCG a enregistré des améliorations relativement modestes, relève l’étude notant que sur la période 2004-2014, le total de ces exportations à travers le monde a progressé de 60% passant de 786 millions de dollars en 2004 à 1,9 milliard de dollars en 2014.
L’aquaculture présente de réelles possibilités de développement du potentiel halieutique au Maroc, notamment en produits de valeur (huitres, dorade, bar…), ajoute l’étude, soulignant que le principal défi à relever par les entreprises marocaines est celui d’y investir et d’effectivement conquérir des parts intéressantes du marché du Golfe en pleine croissance.
Les pays du CCG représentent un marché qui privilégie la qualité et dans une moindre mesure le prix, souligne la même source, notant que si les industriels marocains veulent saisir les possibilités commerciales dans ce marché, ils devront faire des efforts de marketing du fait que les produits marocains sont encore relativement peu connus dans cette catégorie d’aliments.