Les patrons du Pentagone et de l’Otan à Kaboul

Le chef du Pentagone Jim Mattis et le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg rencontraient mercredi à Kaboul les autorités afghanes, après l’annonce d’un renfort de 3.000 militaires américains, a constaté l’AFP.

Les Etats-Unis, qui mènent en Afghanistan leur guerre la plus longue depuis 2001, y comptent actuellement 11.000 hommes et ont appelé l’Otan à augmenter également les forces de l’opération Resolute Support (RS).

Les pays du Traité de l’Alliance Atlantique comptent 5.000 hommes déployés au côté des Américains.

MM. Mattis et Stoltenberg rencontraient les responsables de Resolute Support, commandée par le général américain John Nicholson, à son quartier-général dans la capitale afghane, a annoncé RS dans un communiqué.

Ils devaient ensuite s’entretenir avec le président afghan Ashraf Ghani dont le gouvernement et les forces de sécurité subissent la pression des talibans et du groupe Etat islamique, actif dans l’est et le nord du pays.

M. Mattis qui effectue sa deuxième visite à Kaboul après une brève escale le 24 avril est arrivé mercredi matin en provenance d’Inde, au beau milieu de l’escalade politico-militaire avec la Corée du Nord.

Après avoir longuement hésité, le président Donald Trump a dévoilé fin août sa "nouvelle stratégie" pour soutenir le régime de Kaboul face aux insurgés islamistes, estimant qu’un retrait créerait un "vide" qui profiterait aux "terroristes".

Le Pentagone a ultérieurement précisé que 3.000 hommes supplémentaires seront déployés en renfort, dont certains sont "déjà en route".

Les forces régulières afghanes reculent face aux insurgés et leur ont abandonné plus d’un tiers du territoire afghan, concentrant leurs effectifs autour des villes pour empêcher les talibans de s’en emparer.

L’opération RS est principalement chargée de former et d’encadrer les forces afghanes qui subissent d’énormes pertes, tandis que les Etats-Unis mènent, parallèlement, des opérations contre les groupes islamistes au nom de la lutte contre le terrorisme.

A ce titre, l’armée américaine – qui a reconnu récemment compter 11.000 hommes sur le terrain et non 8.400 comme annoncé officiellement – est autorisée par la Maison Blanche à conduire des raids aériens contre les insurgés, au côté des forces aériennes afghanes.

Selon un rapport américain qui les juge "insoutenables", les pertes de l’armée et de la police afghane ont grimpé de 35% en 2016 comparé à l’année précédente avec un total de près de 7.000 soldats et policiers tués en onze mois et plus de 12.000 blessés.

Les responsables afghans ne dévoilent jamais l’ampleur de leurs pertes.

Dimanche, le porte-parole du ministère de la Défense, le général Dawlat Waziri a annoncé que plus de 20.000 opérations militaires ont été conduites contre les insurgés sur les six premiers mois de l’année.

afp

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