Le Conseil économique palestinien pour le développement et la reconstruction (PECDAR), un organisme de l’Autorité palestinienne chargé de superviser la mise en oeuvre de projets financés par des donateurs, a ajouté que cette coûteuse reconstruction prendrait "cinq ans dans l’hypothèse où Israël lèverait totalement le blocus de Gaza".
La bande de Gaza est soumise depuis 2006 à un strict blocus israélien qui empêche l’entrée de nombreux matériaux de construction. Selon l’accord de cessez-le-feu récemment conclu au Caire, ces restrictions devraient être allégées.
Jusqu’à présent, les matériaux de construction n’ont pas franchi les points de passage contrôlés par Israël, qui craint qu’ils ne soient détournés pour lui nuire.
L’enclave côtière, où 1,8 million de Palestiniens s’entassent entre l’Egypte, Israël et la Méditerranée, a été ravagée, du 8 juillet au 26 août, par sa troisième guerre en six ans.
Le conflit a tué plus de 2.140 Gazaouis et détruit des milliers de maisons, fortement endommagé l’unique centrale électrique et réduit en cendres des dizaines d’usines.
Les débris de bâtiments détruits représentent entre 1,8 et 2,2 millions de tonnes qui pourraient être utilisées pour étendre la superficie de la bande de Gaza en construisant des avancées sur la mer, propose le rapport du PECDAR rédigé par 13 experts palestiniens et présenté lors d’une conférence de presse à Ramallah.
Une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de Gaza pourrait avoir lieu courant septembre, en Egypte ou en Norvège.