Les militaires de la junte qui dirigent le Mali

Les militaires qui ont pris le pouvoir mardi au Mali ont instauré un Comité national pour le salut du peuple (CNSP) pour diriger le pays jusqu’à la désignation d’un « président de transition ». En voici les principaux membres.

Assimi Goïta, président du CNSP

Le nouvel homme fort du Mali est un colonel de 37 ans, fils d’un officier de l’armée de terre, qui commandait jusqu’alors le Bataillon autonome des forces spéciales et des « Centres d’aguerrissement », selon un communiqué publié par la junte.

Père de trois enfants, sorti des meilleures écoles militaires du Mali, il a complété sa formation au Gabon, en Allemagne et aux Etats-Unis.

Ayant choisi l’armée de terre, spécialité armes blindées et cavalerie, il a été déployé dans le nord du Mali (Gao et Kidal) de 2002 à 2008.

Il dirigea ensuite la lutte contre les « groupes terroristes armés » et les narco-trafiquants le long de la frontière avec l’Algérie (2008-2010), puis participa à plusieurs opérations dans le grand nord du Mali.

Il occupe ensuite des fonctions au sein de l’état-major malien, puis est détaché auprès du ministère de la Défense après l’attentat contre l’hôtel Radisson Blu de Bamako (22 morts en 2015).

Le colonel Goïta a aussi été engagé en opération extérieure au Darfour et a été décoré par la France et l’ONU.

« Son nouveau défi consiste à conduire une transition inclusive et apaisée impliquant toutes les forces vives de la nation ».

 Malick Diaw, 1er vice-président

Adjoint du commandant de la zone militaire de Kati, dans la banlieue de Bamako, où est situé le camp militaire d’où est parti le coup d’Etat, le colonel Malick Diaw est considéré comme le coordinateur de l’intervention des militaires qui a mené à la destitution du président Keïta.

Dans un communiqué du CNSP signé de sa main, il a « humblement demandé » aux « personnes de bonne volonté qui tentent d’approcher » le comité « pour d’éventuelles aides ou appuis financiers (…) d’arrêter de telles pratiques ».

 Ismaël Wagué, le porte-parole

C’est ce colonel-major qui a annoncé, en pleine nuit sur la télévision nationale, que l’armée avait pris le pouvoir.

Chef d’état-major de l’armée de l’Air, considéré par ses pairs comme « rigoureux », il a appelé les Maliens à « vaquer librement à leurs occupations », les fonctionnaires à retourner au travail et demandé l' »arrêt des actes de vandalisme ».

Interviewé jeudi par France24, il a rejeté le terme de « coup d’Etat » et assuré que la junte allait mettre en place un « président de transition », qui sera « un militaire ou un civil ».

Il a justifié l’intervention des militaires par les « souffrances » de la population et par les « dysfonctionnements dans l’armée », dont une corruption « trop élevée ».

 Sadio Camara, le meneur d’hommes

Ancien directeur du Prytanée militaire de Kati, où il est né en 1979, le colonel Sadio Camara exerce une emprise sur  ses troupes qui apprécient sa « rigueur » et son « sérieux ».

Il a servi dans le grand nord malien et a encadré la Garde nationale. En détachement dans une école militaire à Moscou, il était en vacances à Bamako lors du déclenchement du coup d’Etat.

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