Les heurts se multiplient au Liban à propos de la Syrie
Les affrontements dans cette ville côtière, les plus violents depuis le début de la crise en Syrie, ont commencé il y a cinq jours.
Les tensions débouchent sur de fréquents affrontements à Tripoli, où vivent de nombreux alaouites, minorité issue de l’islam chiite à laquelle appartient le président syrien, Bachar al Assad.
Une personne a été tuée et beaucoup d’autres ont été blessées dans la nuit de mardi à mercredi lors d’affrontemnets au mortier et à la roquette RPG entre sunnites et chiites.
Selon l’opposition syrienne, les derniers heurts sont liés à l’offensive que les forces gouvernementales syriennes et le Hezbollah libanais ont lancée dimanche à Koussaïr, ville tenue par les rebelles, à une dizaine de kilomètres de la frontière.
Au moins 13 personnes ont été tuées et plus de 120 autres blessées à Tripoli depuis le début des affrontements, dit-on de source proche des forces de sécurité.
L’armée libanaise a déployé des soldats dans les deux quartiers où les combats ont éclaté. L’atmosphère y était relativement calme mercredi, hormis des tirs occasionnels de tireurs embusqués, ont rapporté les habitants de la ville.
Chacun des deux camps accuse en outre l’autre d’utiliser Tripoli comme base pour faire transiter des combattants et des armes vers la Syrie ou pour les faire sortir du pays.
Dans la ville côtière de Saïda, dans le sud du Liban, des partisans d’un dignitaire sunnite ont par ailleurs bloqué le cortège de l’enterrement d’un activiste du Hezbollah libanais.
Des soldats libanais ont tenté de lever le barrage, déclenchant un échange de tirs entre les manifestants islamistes et les forces de sécurité, ont rapporté les habitants. Aucun blessé n’est à déplorer.