"Après la diffusion du documentaire d’Al-Jazeera, j’ai rencontré aujourd’hui le président Abbas et j’ai recommandé d’accepter l’analyse du corps du président martyr Arafat, et M. Abbas a accepté, à condition que sa veuve Souha Arafat et son neveu, Nasser al-Qidwa, représentant de la famille, l’approuvent", a déclaré Taoufiq Tiraoui, chef de la commission d’enquête palestinienne sur la mort d’Arafat cité par l’AFP.
"Nous sommes convenus que si la famille du martyr Yasser Arafat est d’accord, nous contacterons le laboratoire suisse dans les prochains jours pour qu’il vienne collecter les échantillons dont il a besoin", a-t-il ajouté.
"L’Autorité est toujours prête à coopérer pleinement et à fournir toutes les facilités pour découvrir les véritables raisons de la maladie et de la mort de l’ancien président", a déclaré, pour sa part, le porte-parole du président Abbas, Nabil Abou Roudeina.
"Il n’y a aucune raison religieuse ou politique qui empêchent le réexamen de cette question, y compris une analyse des restes du défunt par des organismes scientifiques et médicaux fiables, avec l’accord de sa famille", a-t-il ajouté.
Un laboratoire suisse, l’Institute for Radiation Physics de Lausanne, qui a
analysé des échantillons biologiques prélevés dans les effets personnels du dirigeant palestinien, remis à sa veuve par l’hô pital militaire de Percy, au sud de Paris, où Arafat est mort, y a découvert "une quantité anormale de polonium", selon le documentaire diffusé mardi par la chaine qatarie.
"La conclusion, c’est que nous avons trouvé (un niveau) significatif de polonium dans ces échantillons", a déclaré à Al-Jazeera le directeur du laboratoire, François Bochud, soulignant que cette substance radioactive n’est accessible qu’à "des gens qui s’intéressent ou construisent des armes nucléaires".
Le polonium est la substance avec laquelle aurait été empoisonné l’ex-espion russe Alexandre Livtenko, décédé il y a quelques années à Londres.