Yazami pour une politique conforme au droit international des droits de l’Homme en matière d’immigration

Le président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Driss El Yazami, a plaidé, mercredi à Rabat, en faveur d’une politique publique qui soit conforme au droit international des droits de l’Homme en matière de migration irrégulière au Maroc.

"Au Maroc, comme dans tous les pays d’Afrique du nord, le phénomène d’immigration prend des dimensions de plus en plus importantes, surtout avec l’endurcissement de l’accès aux pays européens, ce qui oblige une partie des immigrés de rester sur le territoire marocain, algérien ou tunisien ou autre", a expliqué M. Yazami dans une déclaration à la presse en marge d’un séminaire sur "les migrants en situation irrégulière au Maroc: entre droits et justice".

Pour faire face à cette situation, le Maroc, un des premiers signataires de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, est appelé à mettre en place une politique publique respectueuse de cette convention.

Myriam Cherti, chargée de recherche au sein de l’Institut de recherche sur les politiques publiques (IPPR), a présenté les résultats préliminaires de l’étude "les migrants subsahariens en situation irrégulière au Maroc", qui font ressortir que la moyenne de la durée de séjour des immigrés au Maroc varie entre 3 et 4 ans, ce qui fait passer le Royaume d’un pays de transit à un pays d’accueil.

"Beaucoup d’immigrés subsahariens au Maroc sont en état d’irrégularité, toutefois, le droit international leur procure des droits aussi au niveau du logement, du travail ou de la santé", a-t-elle souligné, saluant les avancées réalisées par le Maroc dans ce sens.

Pour sa part, le directeur du centre des droits des migrants, Habib Belkouch, a soutenu que le Maroc a démontré son engagement dans la promotion et la protection des droits des migrants et a encouragé le développement d’un cadre légal international à cet effet.

Il a fait observer que l’article 30 de la Constitution reconnait que "les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d’entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l’application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité".

Cette rencontre d’une journée est organisée par le CCME et l’IPPR, en collaboration avec la Plateforme pour la coopération internationale sur les sans-papiers (PICUM).

Elle se propose de faire un état des lieux de la situation des immigrés au Maroc, de sensibiliser les acteurs concernés et de partager les expériences sur les différents enjeux auxquels les migrants irréguliers doivent faire face pour pouvoir bénéficier de leurs droits.

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