Laurent Fabius dénonce « une accumulation d’horreurs » au Mali

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a évoqué mercredi "une accumulation d’horreurs" au Nord Mali, avec "des femmes violées", des "hommes décapités", et a de nouveau souhaité qu’une résolution, "sur le point d’être discutée" à l’ONU, soit adoptée.

"Ce qui se passe là-bas (au Mali) en ce moment est une accumulation d’horreurs, avec des femmes qui sont violées, des hommes qui sont décapités, des enfants qui sont mis dans des situations atroces", a déclaré le chef de la diplomatie française au cours d’un point presse conjoint avec son homologue britannique William Hague.

M. Fabius a également dénoncé comme "des gestes abominables" les destructions de mausolées de saints musulmans, à Tombouctou (nord du Mali), qui "traduisent une conception totalement intégriste de l’être humain et de la religion".

"L’objectif est d’abord de rétablir dans le sud (du Mali) l’ordre constitutionnel, d’assurer et d’affirmer l’intégrité du Mali. Ensuite, à mesure que les forces africaines pourront être réunies, de regagner le terrain qui a été perdu", a déclaré M. Fabius.

"Tout cela demande évidemment un support international, c’est la raison pour laquelle se discute dans quelques heures une résolution qui a été mise au point aux Nations unies (…) qui englobe l’ensemble des demandes de la communauté internationale", a-t-il ajouté.

"J’espère que cette résolution pourra être adoptée. Elle donnera un cadre juridique à toute une série d’actions" que devront d’abord mener "nos amis africains", a-t-il dit.

La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prépare depuis plusieurs semaines l’envoi éventuel d’une force régionale au Mali, pour intervenir contre les groupes armés qui contrô lent le Nord.

M. Fabius a souligné qu’il fallait aussi "se préoccuper de la situation humanitaire". "Des dizaines et des dizaines de milliers de personnes sont réfugiées dans des zones voisines" et "il y a des menaces de famine", a-t-il noté. "Il faut faire en sorte, qu’au caractère abominable de qui se passe sur le plan de la sécurité et des droits, ne s’ajoute pas une catastrophe humanitaire", a conclu le ministre.

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