Les chinois bien implantés en Algérie
Près de 700.000 chinois vivraient aujourd’hui en Afrique. En Algérie, où ils sont fortement présents (40.000 à 45.000 expatriés), les chinois opèrent depuis une dizaine d’années dans les hydrocarbures, les travaux publics et le bâtiment. Les autorités algériennes leur demandent aujourd’hui d’apporter, en échange, le transfert de technologie dont leur industrie a besoin pour décoller.
En 2008, ces exportations s’élevaient à 2.8 milliards d’euros. Quant aux importations constituées en grande partie de produits pétroliers et minéraux, elles n’ont pas dépassés 325 millions d’euros, soit un déficit du coté algérien, de plus de 2.8 milliard d’euros.
Les groupes chinois sont fortement implantés dans le secteur des grands travaux et du bâtiment, avec des contrats dépassant les 13 milliards d’euros depuis 2000. Les chinois sont les grands bénéficiaires des deux plans de relance économiques de plus de 170 milliards d’euros lancés par l’Algérie de 2001 à 2005 pour développer et moderniser les infrastructures de base et le logement.
Parmi les grands contrats attribués aux chinois figure la construction de 600 Km d’autoroute attribuée en 2007 au groupe Citic-CRCC pour plus de 5 milliards d’euros. En 2006, le groupement chinois CGC-SIPSC a obtenu un contrat de 1.7 milliard d’euros pour la réalisation d’un réseau de transfert des eaux souterraines d’Aîn Salah à Tamanrasset sur 750 Km, dans le Sahara. Un autre groupe chinois CSCEC, a décroché plusieurs contrats publics pour la construction de dizaines de milliers de logements financés par l’état algérien, ainsi que des contrats de plus de 3 milliards d’euros dans les chemins de fer.
Les sociétés chinoises sont d’autant plus déterminées à maintenir leur position en Algérie que ce pays prévoit de mobiliser une enveloppe de quelque 120 milliards d’euros pour financer les projets et programmes d’infrastructures prévus dans le prochain plan quinquennal 2010-2014. Et qu’Alger semble apprécier la qualité de sa coopération avec Pékin, et même en attendre davantage.
Pour preuve : lors du Forum de Pékin d’affaires algéro-chinois, tenu le 15 janvier 2010 à Alger, le président de la chambre algérienne de commerce de d’industrie (CACI), Brahim Bendjaber, a demandé au président du conseil chinois pour la promotion du commerce international (CCPCI), M. Wan Jifei, d’investir davantage en Algérie..
Selon lui, l’Algérie, dont la balance commerciale avec la Chine est très déficitaire, pourrait constituer une base d’exportation de produits et de services chinois ‘’fabriqués en Algérie vers les pays de la Zone arabe de libre échange (ZALE), l’Union européenne et les Etats-Unis’’.