Les chefs de la diplomatie de six pays dont la France discutent à Paris des moyens de relancer le processus politique en Syrie
Les chefs de la diplomatie de six pays dont la France ont engagé, jeudi soir, à Paris une discussion sur les moyens de relancer le processus politique en Syrie après les frappes occidentales du 14 avril dernier.
Quant aux Etats-Unis, ils étaient représentés par le secrétaire d’Etat adjoint américain par intérim pour le Proche-Orient, le Sénat américain approuvant au même moment la nomination du nouveau chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo.
Créé à l’initiative de la France, ce "groupe de contact" avait été élargi jeudi à l’Allemagne et son ministre des Affaires étrangères Heiko Maas.
"Nous allons essayer de travailler sur des solutions concrètes permettant d’avancer sur le chemin de la paix en Syrie, de prendre des initiatives et d’avoir des propositions à faire aux autres pays de la région avec qui il faut travailler pour sortir de l’ornière", a affirmé le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avant le début de la rencontre.
"La nécessité s’impose de proposer des solutions pour permettre d’avoir une feuille de route pacifique en Syrie", a estimé Le Drian.
Cette feuille de route doit passer par une réforme constitutionnelle, l’organisation de nouvelles élections et "d’abord la mise en oeuvre d’un cessez-le-feu", a-t-il insisté.
Après les frappes menées par la France, les Etats-Unis et le Royaume Uni, le président français Emmanuel Macron avait souligné que le Conseil de sécurité de l’ONU devait reprendre l’initiative en Syrie.
"Le Conseil de sécurité des Nations unies doit maintenant reprendre, dans l’unité, l’initiative sur les volets politique, chimique et humanitaire en Syrie, pour assurer la protection des populations civiles et pour que ce pays retrouve enfin la paix", avait affirmé notamment le chef de l’Etat français à l’issue d’entretiens téléphoniques avec le président américain Donald Trump et la Première ministre britannique Theresa May.