Les casques bleus essentiels pour prévenir un éventuel retour à la guerre civile en Côte d’Ivoire (ONU)
Les soldats de maintien de la paix de l’ONU déployés en en Côte d’Ivoire sont essentiels pour prévenir une éventuelle reprise de la guerre civile et ils auront recours à la force s’ils sont attaqués a affirmé, lundi, le Représentant spécial de l’ONU dans le pays, YJ Choi.
"Le gouvernement du président Ouattara pourrait être contraint de se déplacer à Bouaké, cela signifierait à nouveau la division du pays et peut-être la reprise de la guerre civile", a averti Y J Choi, sur les ondes de la Radio de la Paix, ONUCI FM, après une rencontre avec ce dernier, à l’Hô tel Golf.
A plusieurs reprises déjà, Laurent Gbagbo a demandé le retrait des 9000 casques bleus de l’ONUCI, mettant en cause l’impartialité de l’ONU et de sa mission dans le pays. De plus, le Conseil de sécurité a adoptée à l’unanimité, en janvier dernier, une résolution autorisant le déploiement immédiat de 2000 soldats supplémentaires et trois hélicoptères armés au sein de l’ONUCI.
YJ Choi a indiqué que ces renforts fourniront une "capacité de réaction rapide" essentielle pour la protection des civils, tant à Abidjan, où les fidèles de Laurent Gbagbo ont lancé des attaques contre des civils et du personnel de l’ONU, ainsi qu’à l’ouest du pays où des violences ethniques ont déjà fait près de 300 morts et plus de 50.000 déplacés.
"Les patrouilles de l’ONUCI, qui circulent, jour et nuit dans le quartier d’Abobo, à Abidjan, témoignent de la volonté de la mission de protéger les civils", a-t-il précisé, décrivant le harcèlement des supporters de Gbagbo contre les civils pro-Ouattara ou les membres de l’ONU comme une "mini-guerre froide".
Concernant la réaction à attendre des casques bleus en cas d’attaques, le Représentant de l’ONU a souligné que "nous ne permettrons pas d’être menacés par les attaques directes. Pour l’instant, il n’y a pas d’attaques directes, il y a plutôt du harcèlement, des barricades, des barrages routiers ici et là, mais nous sommes toujours en mesure d’acheminer des vivres à l’Hôtel du Golf".
"Il y a des principes que nous ne pouvons pas accepter. Nous allons continuer à exercer notre liberté de circulation", a-t-il poursuivi, précisant que les casques bleus de l’ONUCI étaient, désormais, équipés de grenades lacrymogènes. Cela prouve que nous ne laisserons personne nous empêcher de mener à bien notre mandat principal, qui est la protection des civils", a-t-il conclu.
Depuis le début de la crise politique, plus de 33 mille Ivoiriens ont fui vers le Libéria voisin, où les agences onusiennes leur viennent en aide.