Les camps de Tindouf ne sont pas à l’abri du vent de changement (Ould Sidi Mouloud)

Lors d’une conférence de presse organisée, mercredi soir à Nouakchott, par l’association mauritanienne des droits de l’Homme "Mémoire et Justice", Ould Sidi Mouloud a indiqué que "l’option de l’indépendance n’est pas réalisable. Du coup, il faut oeuvrer pour mettre un terme à la tragédie des habitants des camps qui subissent toutes les formes d’oppression et de répression".

Après avoir affirmé qu’il est plus Sahraoui que tous les responsables du polisario dont aucun n’est né au Sahara, Ould Sidi Mouloud a souligné que les habitants des camps ont commencé à s’organiser et à se révolter pour recouvrir leurs droits en particulier la liberté de décision loin de toute contrainte dictée par des agendas extérieurs. Il a relaté, en outre, les souffrances qu’il a endurées depuis son enlèvement il y a une année par des milices du polisario, rappelant qu’il observe depuis près de quatre mois un sit-in ouvert devant le bureau du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) à Nouakchott pour dénoncer la situation inhumaine qu’il vit loin de sa terre, de sa famille et des siens.

Ould Sidi Mouloud a appelé, à cet effet, le HCR à assumer sa responsabilité et accélérer le règlement de sa situation en lui permettant de retourner auprès des siens. "C’est le HCR qui m’avait emmené en Mauritanie après que je lui eus été livré par des miliciens du polisario sur la base d’une promesse que ma situation sera réglée en quelques jours", a-t-il rappelé. "Presque dix mois se sont écoulés depuis lors, sans que mon calvaire ne perne fin", a-t-il déploré.

Pour sa part, le président d’"Avocat sans Frontières-Sénégal" et secrétaire général de l’Union sénégalaise des droits de l’Homme, a souligné que l’affaire d’Ould Sidi Mouloud constitue une violation flagrante des droits de l’Homme que condamnent toutes les conventions internationales. Ce militant vit une véritable tragédie après son enlèvement, sa séquestration et son expulsion pour le simple fait qu’il a osé exprimer une opinion contraire à celle du polisario, a-t-il relevé.

De son côté, le président du réseau africain de soutien de la proposition d’autonomie au Sahara a indiqué que le cas de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud est une violation flagrante des droits de l’Homme et de la Charte des Nations Unies garantissant la liberté d’opinion et d’expression. Il a appelé à porter l’affaire du militant sahraoui devant la commission internationale des droits de l’Homme, faisant état de l’existence dans les camps de Tindouf de plusieurs cas similaires à la situation de ce militant.

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