« Les autorités travaillent sur tous les scénarios possibles » pour rapatrier les Marocains bloqués (ministre)
Pour les 18.226 Marocains bloqués à l’étranger – le nombre est appelé à évoluer -, la date d’un éventuel rapatriement n’a pas encore été fixée, a fait savoir, ce mercredi 14 avril, la ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger (MRE), Nezha El Ouafi.
Après la fermeture des frontières aérienne et maritime dans le cadre des mesures préventives prises par le Maroc pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, Nezha El Ouafi, a déclaré devant la Commission des Affaires étrangères, de la défense, des affaires islamiques et des MRE à la Chambre des représentants, que « les autorités travaillent sur tous les scénarios possibles pour trouver une solutions à nos Marocains bloqués à l’étranger. »
« Nous voulons des rapatriements dans de bonnes conditions sans risque sanitaire pour les Marocains », a-t-elle indiqué.
« Il y a des mesures exceptionnelles qui ont débouché sur une situation exceptionnelle. Nous le regrettons. Il faut que nos Marocains soient patients », a-t-elle plaidé.
Mme El Ouafi, qui répondait aux questions de députés, a souligné que le département des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des MRE veille à travers ses missions diplomatiques et consulaires à accompagner les Marocains concernés et à prendre en charge les frais d’hébergement et de soins pour certains d’entre eux.
A cela s’ajoutent les mesures prises auprès des autorités des pays en question afin de prolonger la durée de validité de leur séjour, de maintenir ouverts les hôtels qui les accueillent, ou bien pour réserver des hôtels spécialement pour les héberger. Selon la ministre déléguée, ce sont 2.743 ressortissants marocains qui ont été pris en charge sur un total de 18.226 bloqués à l’étranger.
Elle a rappelé, dans ce contexte, la décision royale qui a permis notamment de rapatrier 167 étudiants marocains de la ville chinoise de Wuhan, soulignant que ceux-ci ont bénéficié d’un accompagnement sanitaire, social et psychique pendant la période de leur confinement à Rabat et Meknès (21 jours).
Depuis l’apparition des premiers cas de contamination, a-t-elle poursuivi, une cellule de crise a été mise en place au ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des MRE pour accompagner les Marocains se trouvant à l’étranger après la fermeture des frontières par plusieurs pays du monde.
En outre, des cellules de crise ont été créées dans l’ensemble des missions diplomatiques et consulats du Royaume à l’étranger, en plus de lignes téléphoniques directes dédiées aux MRE.
Mme El Ouafi a également rappelé la mise en place au niveau du ministère d’une cellule de veille et d’orientation qui a interagi avec un grand nombre de citoyens afin d’apporter des solutions aux différents problèmes constatés. En même temps, la cellule créée par le ministère délégué travaille d’arrache-pied pour le traitement à distance des plaintes présentées par les Marocains résidant à l’étranger.
Evoquant l’impossibilité au moment actuel de rapatrier les corps des Marocains décédés à l’étranger compte tenu des diverses mesures entreprises par différents pays pour faire face à la pandémie du nouveau coronavirus, Mme El Ouafi a souligné la décision de prise en charge des frais d’inhumation des Marocains démunis et ne disposant pas d’une assurance obsèques.
La ministre délégué a indiqué que cette procédure s’inscrit dans le cadre du mécanisme de prise en charge des frais de rapatriement des corps, dans le but d’apporter tout le soutien et l’assistance nécessaire aux MRE et à leurs familles, notamment en ces circonstances particulières causées par la pandémie.