"Etre Première dame fut le plus grand honneur de ma vie, j’espère que vous avez été fiers de moi", a lancé, des larmes dans la voix, la première "First Lady" afro-américaine de l’histoire des Etats-Unis.
A deux semaines de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, l’épouse de Barack Obama a appelé les Américains à ne pas baisser les bras et être actifs pour "protéger et préserver" leurs libertés.
"A tous les jeunes qui écoutent, sachez que ce pays vous appartient, à vous tous, quelle que soit votre origine ou votre parcours", a déclaré cette fille de petits employés qui sortit diplômée de Princeton et de Harvard, deux des plus prestigieuses universités américaines.
"Si vous ou vos parents êtes immigrants, sachez que vous faites partie d’une tradition dont l’Amérique est fière (…) Sachez aussi que le diversité religieuse est également une grande tradition américaine, que vous soyez musulmans, chrétiens, juifs, hindous, sikhs", a ajouté la First Lady, sans jamais mentionner le nom du prochain président dont elle a dénoncé avec virulence, durant la campagne, les prises de position.
"Notre magnifique diversité fait de nous ce que nous sommes", a encore dit la Première dame, qui à 52 ans, a indiqué qu’elle entendait poursuivre son travail centré sur l’éducation des filles, aux Etats-Unis mais aussi à travers le monde.
"N’ayez pas peur ! Vous m’entendez ? N’ayez pas peur, soyez déterminés, soyez investis !", a-t-elle poursuivi. "C’est mon dernier message en tant que Première dame pour vous, les jeunes Américains. C’est un message simple".
Après avoir vanté, en 2008 puis en 2012, les vertus de son mari pour la Maison Blanche, la Première dame s’était fortement impliqué fin 2016 en faveur de la candidate démocrate Hillary Clinton, dénonçant le "langage de haine" de son adversaire républicain.
Dans un discours prononcé mi-octobre dans le New Hampshire, elle avait dénoncé, la voix tremblante de colère, l’attitude "effrayante" du candidat Donald Trump envers les femmes, se disant "glacée jusqu’à la moelle" au-delà de ce qu’elle aurait pu imaginer.
"Ce n’est pas normal. Ce n’est pas juste le jeu politique. C’est honteux. C’est intolérable", a-t-elle lancé, avant d’évoquer les mauvais souvenirs que cet épisode de la campagne a fait resurgir en elle: "les commentaires désobligeants sur nos corps, le manque de respect pour nos ambitions et notre intelligence".
Au-delà de la défense des causes sur lesquelles elle s’est engagée –lutte contre l’obésité, aide aux familles d’anciens combattants– la First Lady s’est, au cours des deux dernières années, exprimée plus souvent et plus directement sur les inégalités de la société américaine et les questions raciales.
Si cote de popularité inoxydable a régulièrement alimenté les interrogations sur ses ambitions électorales, elle a répété, sur tous les tons, qu’elle ne se lancerait pas dans l’arène.
"Michelle ne sera jamais candidate", a une nouvelle fois affirmé Barack Obama il y a quelques semaines. "Elle a une complicité incroyable avec les Américains. Mais, comme je le dis en riant, elle est trop sensible pour vouloir sa lancer en politique".
Avec AFP