Législatives françaises: les enjeux du scrutin de dimanche

Législatives françaises: les enjeux du scrutin de dimanche
Quarante-six millions d’électeurs de métropole sont appelés aux urnes dimanche pour le premier tour des élections législatives. La gauche part favorite moins d’un mois après la prise de fonction de François Hollande à l’Elysée, d’après les derniers sondages. Le PS et ses alliés paraissent en effet en mesure de réunir, mais de justesse, une majorité absolue des sièges qui est de 289 sur 577.

6.603 candidats se disputent les 577 sièges de députés avant le deuxième tour qui aura lieu le 17 juin. Ils sont moins qu’en 2007 (7.640) et qu’en 2002 (8.444). Les femmes sont également moins nombreuses: elles sont 40%, alors qu’elles étaient 41,6% en 2007. 472 des députés sortants se représentent.

Rien n’est encore acquis pour la gauche, et François Hollande a encore appelé jeudi les électeurs à se mobiliser, leur demandant "une majorité large, solide et cohérente".

"Si la gauche gagne, pendant cinq ans, nous ne pourrons rien faire pour empêcher leur folie", a lancé pour sa part le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé de son fief de Meaux (Seine-et-Marne) où sa réélection n’est pas assurée. Il faut "élire dès maintenant une majorité de députés de droite à l’Assemblée nationale pour empêcher l’irréparable, pour ne pas anéantir ce qui a été fait".

Quant à la présidente du Front national Marine Le Pen, elle a appelé ses électeurs de la présidentielle où elle était arrivée troisième à voter au premier tour des législatives, rappelant que le maintien des candidats de son parti au second tour "dépend(ait) de la participation".

La participation constitue en effet une des clés du scrutin. Pour être présent au second tour, un candidat doit soit être dans les deux premiers au premier tour, soit avoir obtenu un nombre de voix égal au moins à 12,5% du nombre des inscrits. Ainsi, si la participation est de 60%, taux attendu par les instituts de sondage, il devra recueillir près de 21% des voix pour participer au second tour.

Plusieurs circonscriptions vont focaliser l’attention, en particulier la 11e du Pas-de-Calais où le porte-parole du Front de gauche Jean-Luc Mélenchon est venu défier Marine Le Pen sur ses terres. Le PS y présente aussi un candidat. Dans la 2e du Gard, l’avocat marseillais Gilbert Collard, soutien de Marine Le Pen, pourrait être élu face au député sortant UMP Etienne Mourrut.

Côté gouvernement, Jean-Marc Ayrault et 24 de ses ministres sont candidats. La plupart d’entre eux devraient être élus sans problèmes, mais la tâche pourrait être délicate pour Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, dans l’ex-circonscription de François Fillon, la 4e de la Sarthe. Les membres du gouvernement qui auront échoué devront quitter l’équipe Ayrault.

Le président du MoDem François Bayrou est en mauvaise posture dans son fief de la 2e des Pyrénées-Atlantiques.

A l’UMP, la situation est délicate dans la 4e de l’Essonne pour Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne ministre et porte-parole de campagne de Nicolas Sarkozy, et pour Xavier Bertrand, fragilisé dans la 2e de l’Aisne.

Pour retrouver l’Assemblée nationale dont elle vise le perchoir, Ségolène Royal devra battre dans la 1ère de Charente-Maritime un ex-socialiste du cru, Olivier Falorni, qui lui mène une guerre féroce. L’ex-Premier ministre François Fillon, qui a quitté la Sarthe pour Paris, sera élu sans problème dans la 2e.

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