Leclerc rappelle ses reblochons après l’intoxication de 7 enfants

Sept enfants, dont l’un est toujours hospitalisé, ont été infectés par la bactérie E. coli après la consommation de fromages des supermarchés Leclerc.

Les autorités sanitaires ont demandé à l’enseigne Leclerc de rappeler du reblochon comportant la bactérie Escherichia coli et dont la consommation a rendu gravement malades sept enfants en bas âge, une contamination dont l’ampleur reste à déterminer. Sur ces sept enfants, âgés d’un an et demi à trois ans, six ont été hospitalisés. L’un d’entre eux l’était encore vendredi 11 mai. Les autres sont rentrés chez eux. Ils viennent de plusieurs régions du pays, a précisé vendredi à l’Agence France-Presse Santé publique France. Les autorités sanitaires ont identifié « sept cas d’infections à Escherichia coli, dont six syndromes hémolytiques et urémiques [complications rénales, NDLR] », indiquent les ministères de la Santé et de l’Agriculture dans un communiqué conjoint. Selon le gouvernement, les investigations « ont confirmé un lien épidémiologique entre ces cas et la consommation de reblochons entiers au lait cru de la marque Nos régions ont du talent », la marque distributeur de Leclerc.

Les centres E.Leclerc avaient annoncé un peu plus tôt qu’ils procédaient au rappel de ce reblochon AOP, à la suite de « plusieurs cas » d’intoxication alimentaire « grave » par la bactérie E. coli 026. Le fromage incriminé est fabriqué par la société Fromagerie Chabert, selon le distributeur. « Cette bactérie virulente peut entraîner dans la semaine suivant la consommation de l’aliment contaminé des diarrhées parfois sanglantes, des douleurs abdominales et des vomissements », indique le communiqué ministériel. Ces symptômes peuvent évoluer (dans 5 % à 8 % des cas), après une semaine environ, vers un syndrome hémolytique et urémique, forme clinique sévère d’une infection à Escherichia coli. « On a commencé à se poser des questions vendredi dernier [4 mai] après le signalement de ces cas », a expliqué à l’Agence France-Presse une épidémiologiste de Santé publique France, Alexandra Mailles. « Il y avait une consommation de fromages chez ces enfants, malgré leur jeune âge. Donc on a recontacté dans la semaine les parents pour avoir des détails sur leur alimentation, et on a eu suffisamment d’éléments biologiques pour lier les cas à ce produit », a-t-elle ajouté.

« Les enquêtes se poursuivent »

Les autorités espèrent en savoir plus sur l’origine de la contamination « dans les heures ou dans les jours qui viennent puisque les enquêtes se poursuivent », a indiqué à l’Agence France-Presse la direction générale de l’Alimentation (DGAL), qui dépend du ministère de l’Agriculture. « Santé Publique France continue à analyser les remontées des hospitalisations qu’ils ont. Il pourrait y avoir d’autres enfants qu’on pourra rattacher à cet épisode, on ne peut pas l’exclure », a-t-on ajouté à la DGAL, précisant que l’enquête de traçabilité permettra « éventuellement d’identifier des lots supplémentaires qu’il faudrait considérer comme étant à risques ». Compte tenu du « risque quand même assez important » pour la santé du consommateur, les autorités n’ont pas attendu la fin de l’enquête pour communiquer, fait-on valoir à la DGAL.

Les autorités sanitaires rappellent aux personnes ayant consommé les fromages concernés et présentant ce type de symptômes la nécessité de consulter au plus vite leur médecin traitant en mentionnant cette consommation et le lien possible avec la bactérie Escherichia coli. En l’absence de symptômes dans les dix jours après la consommation des produits concernés, il est en revanche inutile de s’inquiéter et de consulter un médecin. « Les consommateurs étant en possession de ce produit ne doivent pas le consommer et sont invités à le rapporter dans leur centre E.Leclerc », a pour sa part souligné l’enseigne, précisant qu’un numéro vert a été mis à leur disposition (0800 011 100).

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