Le Roi du Maroc effectue une visite officielle en Tunisie du 30 mai au 1er juin 2014
Le Roi Mohammed VI effectuera, du 30 mai au 1er juin 2014, une visite officielle en Tunisie à l’invitation du président Moncef Marzouki, annonce mardi un communiqué du ministère de la Maison Royale, du Protocole et de la Chancellerie.
Au cours de cette visite, le Roi aura des entretiens officiels avec le président tunisien. Les deux chefs d’Etat présideront la cérémonie de signature d’accords bilatéraux portant sur les secteurs public et privé.
Le souverain doit également prononcer un discours devant les membres de l’Assemblée Nationale constituante.
Moncef Marzouki offrira pour sa part un dîner en l’honneur du Roi Mohammed VI.
Ces relations se sont concrétisées par l’ouverture, en 1956, de la représentation diplomatique de Tunisie au Maroc et la signature, le 30 mars 1957, d’un accord de fraternité et de solidarité.
Elles se sont vues renforcées et consolidées après la date du 11 juin 1980, lorsque les deux pays ont convenu d’instituer la Grande Commission mixte de coopération bilatérale qui avait permis d’asseoir et de diversifier les mécanismes régissant la coopération maroco-tunisienne (Commission de concertation politique, Commission de suivi et de coordination, mécanisme conjoint hauts-cadres, Commissions sectorielles ), outre l’intensification des visites et de la coordination entre les responsables des deux pays. De même, les relations économiques bilatérales ont également été boostées à travers la signature d’un accord instituant une zone de libre-échange (mars 1999) et ayant permis d’élargir le champ et les domaines de la coopération entre Rabat et Tunis.
Les relations de coopération entre les deux pays ont, en outre, connu un essor notoire et exponentiel après le 11 juin 1980, date à laquelle a été mise en place la Grande Commission et de nombreux autres mécanismes d’action commune, d’accords, de protocoles et de mémorandums d’entente dans plusieurs domaines de coopération, dont le nombre dépasse les 160.
Aussi, les derniers développements de la situation politique en Tunisie à l’issue de "la révolution de Jasmin", le 14 janvier 2011 a hautement contribué au resserrement des relations entre les deux pays, dans le mesure où le Royaume a été le premier pays à avoir exprimé sa solidarité "forte et sincère" avec l’ensemble des composantes du peuple tunisien, affirmant que la stabilité de la Tunisie "constitue un facteur essentiel et primordial de la stabilité et de la paix régionale, en particulier dans le Maghreb arabe".
Dans ce sens, le Roi Mohammed VI avait donné ses hautes instructions pour la mise en place d’un hôpital de campagne dans la région de "Ras Jdir", dans le sud de la Tunisie, destiné à appuyer les efforts de ce pays en vue d’accueillir et d’assister les réfugiés libyens et d’autres ressortissants étrangers aux frontières tuniso-libyennes.
Le Maroc avait également affiché sa disposition à mettre à la disposition de la Tunisie son expérience dans le domaine de la justice transitionnelle et à fournir le soutien nécessaire en ce qui concerne, notamment l’Instance Equité et Réconciliation et le Conseil nationale des droits de l’Homme, dont il faut s’inspirer en matière de réconciliation et de justice transitionnelle.
A cet égard, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Hamdi Mounji n’a pas manqué de souligner le soutien du Maroc lors de l’étape de la transition démocratique, couronnée dernièrement par le consensus au sein de l’Assemblée nationale constituante, au sujet de la Constitution tunisienne poste-révolution.
Le soutien inconditionnel du Maroc à la Tunisie a été traduit par la participation du Prince Moulay Rachid, qui représentait le Roi Mohammed VI, aux festivités de la proclamation de la nouvelle Constitution tunisienne.
A cet effet, le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomôa a affirmé que la présence de son Altesse royale "dénote d’une preuve sur la place dont bénéficie la Tunisie au Maroc".
D’autre part, la volonté politique exprimée par les deux pays a été étayée et corroborée, au cours de la visite au Maroc du président tunisien, Moncef Marzouki, et a eu un impact positif sur les résultats des travaux de la Haute Commission mixte de coopération bilatérale, lors de sa 17ème session, qui s’était déroulée en juin 2012 à Rabat.