Le processus de décentralisation est le liant le plus efficace pour ressouder le Mali (Président Traoré)
"Résultante concrète du consensus que notre pays devait être géré autrement en donnant au citoyen plus de responsabilité, le processus de décentralisation, notre réforme majeure, a connu l’enlisement", a affirmé M. Traoré, dans un discours diffusé à la télévision publique ORTM à l’occasion de l’anniversaire de la révolution de mars 1991 au Mali, mettant l’accent sur "l’impératif de remettre en selle ce processus parce qu’il participe de la justice sociale et de l’équité, il participe du minimum démocratique et il est la réponse aujourd’hui aux revendications de demain".
La décentralisation est surtout le moyen le plus efficace de protéger ce que ce pays a d’essentiel: sa belle diversité et sa mosaïque humaine, de Kidal à Sikasso, de Tombouctou à Kayes, a insisté le président malien.
Il a par ailleurs fait remarquer que les regrettables soubresauts de l’année 2012 ne devraient pas inciter au pessimisme, car, a-t-il poursuivi, "le projet démocratique reste pertinent. Il reste le choix du peuple, il reste le choix des dirigeants, il reste le choix des partenaires qui nous accompagnent dans notre processus de développement".
Pour le président malien, ce projet a connu de dangereux écarts et il est encore à craindre que ceux qui ne peuvent pas gouverner par les urnes cherchent par la rue et la ruse les moyens de peser sur la vie de la nation, mais force est de constater la résilience de notre processus démocratique, qui évolue, malgré toutes les contraintes et toutes les pesanteurs.
Et de préciser que "nous sommes en train d’aller vers le test de maturité d’une troisième alternance constitutionnelle suite à des élections prévues pour juillet prochain et que nous voulons transparentes et conviviales".
M. Traoré, qui a évoqué dans son discours "les défis énormes et multiformes" auxquels fait face le Mali, a fait remarquer que "les péripéties douloureuses et souvent tragiques qui ont émaillé l’année 2012 ont le mérite de nous rappeler qu’un Etat n’est jamais assez vigilant, qu’un processus démocratique s’appuie sur un Etat fort. Un Etat fort de son armée forte, disciplinée et républicaine .