Le Prix de la littérature arabe décerné à Inaam Kachachi, la mention spéciale du jury attribuée à l’écrivain marocain Réda Dalil

Le Prix de la littérature arabe, dans sa quatrième édition, a été décerné lundi à Inaam Kachachi. écrivaine et journaliste née à Bagdad, pour son ouvrage « Dispersés », salué par le jury comme « un roman bouleversant sur la tragédie des chrétiens d’Irak, écrit dans un style prenant et poétique, avec beaucoup de justesse et de sensibilité ».

Le jury a également attribué une mention spéciale au journaliste et écrivain marocain Réda Dalil pour son roman "Best-Seller" (Editions Le Fennec– janvier 2016) dont "l’écriture moderne témoigne d’un talent très prometteur", indique mardi un communiqué de l’Institut du monde arabe

Née à Bagdad en 1952, Inaam Kachachi vit depuis une vingtaine d’années à Paris. Elle a dirigé une anthologie de littérature et poésie féminines irakiennes, traduite de l’arabe aux éditions "Serpent à plumes". Elle est l’auteure de "Si je t’oublie Bagdad", retenu pour la sélection finale du Prix international du roman arabe Booker. "Dispersés" est son deuxième roman publié en France.

Son ouvrage primé raconte l’histoire de Wardiya, âgée de quatre-vingts ans, qui quitte à contrecœur son pays natal, l’Irak, pour venir vivre en France. Brillante gynécologue dans son pays, femme pleine d’idéaux, elle n’a cessé de lutter pour l’amélioration des soins prodigués aux femmes dans une société profondément patriarcale. Attachée à sa terre, elle a vu la société entière se désagréger au fil des conflits, ce qui l’a obligée à fuir, comme ses propres enfants avant elle. Loin de la souffrance et des combats, Wardiya et ses proches restent marqués par les souvenirs de cet Irak natal terrassé, et découvrent en même temps les difficultés de la condition d’immigré.

"Le Job", succès à la fois commercial et critique, est le premier roman de Réda Dalil. Il a reçu le Prix littéraire de la "Mamounia" en 2014 et le Prix "Gros Sel" belge du public.

Dans son livre "Best-Seller", l’écrivain marocain raconte comment Bachir Bachir, également écrivain, perd brusquement son don pour l’écriture. Frappé de plein fouet par le syndrome de la page blanche, il est en proie à d’interminables migraines, mis sous pression par un éditeur calculateur et un brin cynique. Bachir Bachir comprend alors que seule la rédaction d’un deuxième best-seller peut lui donner un second souffle.

Créé en 2013 par la Fondation Jean-Luc Lagardère et l’Institut du monde arabe, le Prix de la littérature arabe est la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe. Doté de 10.000 €, ce Prix promeut l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français.

La cérémonie de remise du Prix aura lieu le 12 octobre prochain à l’Institut du monde en présence de son président Jack Lang, de Pierre Leroy, co-gérant du groupe Lagardère, des lauréats et de personnalités monde des arts et des lettres.

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