Le président mauritanien qualifie de « pure imagination » les rumeurs sur une quelconque tentative étrangère de l’assassiner
"Les circonstances (de l’accident) sont très claires, il n’y a pas de dessous", a déclaré M. Aziz à la chaîne de télévision France 24, qualifiant de "pure imagination" toute autre explication que celle du tir "par erreur" d’un officier.
"On a parlé de terroriste: il n’existe pas de terroriste dans cette zone. Il s’agit d’un officier mauritanien. L’enquête a été faite, l’intéressé a été libéré dans la même soirée sur mes instructions", a déclaré le président mauritanien.
Le président Aziz a également lui même annoncé qu’il allait "rentrer très rapidement, dans quelques jours" dans son pays, à l’issue d’un entretien avec le président français François Hollande à l’Elysée.
Il avait été hospitalisé en France après avoir été blessé par balle près de Nouakchott, le 13 octobre.
Le retour du président Aziz a été annoncé à la veille d’une manifestation à Nouakchott organisée à l’appel de la Coordination de l’opposition démocratique (COD, une dizaine de partis), pour exiger la mise en place d’un régime "de transition".
La COD a déjà organisé plusieurs manifestations pour dénoncer un "vide juridique et politique" lié à l’absence de M. Aziz.
"Le pays connaît un vide politique et juridique grave avec l’absence du chef de l’Etat. Nous appelons en conséquence tous les partis politiques et tous les sages de ce pays pour une concertation très large aux fins de sortir de la crise née" de cette situation, avait déclaré le président de la COD, Saleh Ould Henenna.
"Il n’y a aucun vide institutionnel", s’est défendu sur France 24 M. Aziz. "Je suis en contact avec tous les responsables politiques de mon pays. Je suis à la minute ce qui se passe dans mon pays, (davantage) maintenant qu’avant. Même sur mon lit d’opération je savais ce qui se passe".
Le président a annoncé qu’il adresserait un "message au peuple mauritanien" le 28 novembre pour la fête de l’indépendance.