Le président iranien va s’entretenir avec son homologue turc à Ankara

Le président iranien Hassan Rohani devait rencontrer samedi à Ankara son homologue Recep Tayyip Erdogan pour évoquer les questions régionales, dont la Syrie, et les relations bilatérales, a annoncé le bureau du président turc.

M. Rohani a participé au sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) en Turquie mais n’a pas assisté à la séance de clôture vendredi pour protester contre la mise en cause de l’Iran, accusé dans le communiqué final de soutenir le "terrorisme", selon les médias iraniens.

Le chef de l’Etat iranien qui doit être reçu par M. Erdogan en son palais d’Ankara abordera également avec lui les relations commerciales bilatérales, selon la présidence turque.

Selon les médias turcs, les deux parties devraient conclure des accords lucratifs. Les deux pays avaient affirmé à l’occasion d’une visite du Premier ministre turc Ahmet Davutoglu à Téhéran le mois dernier vouloir porter leurs échanges commerciaux de 10 à 30 milliards de dollars (9,1 à 27,3 M EUR), malgré leurs différends sur certaines crises régionales.

Ankara et Téhéran s’opposent surtout sur la Syrie, l’Iran soutenant financièrement et militairement le régime de Bachar al-Assad alors que la Turquie aide des groupes rebelles.

L’OCI avait condamné vendredi le "soutien continu au terrorisme" de l’Iran, et son "ingérence dans les affaires intérieures des États de la région et des autres États membres, y compris à Bahreïn, au Yémen, en Syrie, et en Somalie".

Les représentants de 56 pays avaient participé jeudi et vendredi au sommet de l’OCI, dont le roi Salmane d’Arabie saoudite. Ryad et Téhéran sont en crise ouverte depuis le saccage en janvier de représentations diplomatiques saoudiennes en Iran après l’exécution d’un religieux chiite par l’Arabie saoudite.

A Ankara, M. Rouhani ne se rendra pas au mausolée de Mustafa Kemal Ataturk, fondateur de la Turquie moderne et symbole de son sécularisme.

Le mausolée est une étape obligée pour les responsables étrangers se rendant dans la capitale turque mais les dirigeants de la république islamique iranienne ne se plient pas à ce protocole.

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