«L’armée libanaise et les forces de sécurité du pays payent depuis plusieurs années un lourd tribut de leur engagement au service de la population et doivent être aidées davantage», a affirmé le chef de l’Etat français, qui s’exprimait au terme d’un entretien à l’Elysée avec le président libanais, Michel Aoun.
Le président Macron a fait état à cet égard de la volonté de son pays de « mobiliser l’ensemble des partenaires autour d’une conférence de soutien à l’armée libanaise qui pourrait être organisée avec l’Italie et les Nations unies».
L’objectif visé à travers ce soutien, a-t-il dit, est de «parer aux menaces qui pourraient peser sur la paix en oeuvrant au renforcement des capacités de l’armée libanaise afin que le gouvernement soit pleinement en mesure d’étendre son autorité sur l’ensemble du territoire».
La France est attachée à «la souveraineté, à l’unité et à l’intégrité du Liban, dont la sécurité et la stabilité constituent un enjeu majeur pour l’ensemble du Moyen-Orient mais également pour l’Europe», a ajouté le chef de l’Etat.
S’agissant du volet économique, M. Macron exprimé la volonté de son pays d’accompagner les efforts internationaux entrepris pour aider le Liban, dont l’économie a été touchée de plein fouet par le conflit syrien, et versera comme prévu «100 millions d’euros de dons de 2016 à 2018 ».
Il a réaffirmé dans ce cadre son souhait d’organiser début 2018 une nouvelle conférence des investisseurs, dans l’esprit des conférences des donateurs Paris I, II, III.
Le président Aoun s’est, de son côté, félicité que la France soit toujours « aux côtés du Liban dans toutes les étapes de son histoire, notamment dans les périodes difficiles, et aujourd’hui elle est encore présente ».
Le président Aoun effectue, à compter de ce lundi, une visite de trois jours en France, au cours de laquelle il devra également s’entretenir, mardi, avec le Premier ministre, Edouard Philippe et avec le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, avant de rencontrer la communauté libanaise vivant en France.
Les deux chefs d’Etat devaient également inaugurer, lundi soir, l’exposition consacrée aux « chrétiens d’Orient, 2000 ans d’histoire » à l’Institut du monde arabe à Paris.