Le président du Conseil national syrien rejette l’appel au dialogue

Le président du Conseil national syrien (CNS) Burhan Ghalioun a rejeté vendredi l’appel au dialogue entre le gouvernement de Damas et l’opposition, lancé par l’envoyé spécial de l’ONU en Syrie Kofi Annan.

Appeler au dialogue alors que le président Bachar el-Assad massacre son peuple est "décevant", a déploré Burhan Ghalioun, lors d’une interview avec l’AP par téléphone.

Kofi Annan, qui a été désigné par l’ONU et la Ligue arabe comme envoyé spécial en Syrie, a souligné que sa mission était de trouver une solution politique au conflit, sans recours à la force. Il doit se rendre ce week-end en Syrie pour rencontre Bachar el-Assad.

"Ce genre de commentaires sont décevants et ne donnent pas beaucoup d’espoir au peuple en Syrie qui est massacré chaque jour", a-t-il lancé depuis Paris, où il réside. "C’est comme si nous regardions le même film diffusé encore et encore".

"N’importe quelle solution politique échouera si elle n’est pas accompagnée d’une pression militaire sur le régime", a assuré M. Ghalioun, qui reproche à Kofi Annan d’"éviter" toute référence au coeur du problème, l’utilisation de moyens militaires lourds pour écraser la contestation.

"En tant qu’envoyé international, nous espérions qu’il aurait un moyen de mettre un terme à la violence. Je crains que, comme d’autres envoyés internationaux avant lui, le but soit de perdre un ou deux mois dans des efforts de médiation sans intérêt", a-t-il noté.

Parallèlement, la télévision officielle turque annonce que deux généraux et un colonel syriens ont déserté pour la Turquie. D’après TRT, ces trois anciens officiers figurent parmi 234 Syriens qui ont franchi la frontière avec la Turquie jeudi pour un des six camps de réfugiés.

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