“J’engagerai la responsabilité du gouvernement”, a-t-il révélé dans un entretien à la “Tribune de Dimanche”, laissant planer le risque d’une nouvelle motion de censure qui serait déposée par des partis de gauche.
Selon les médias, qui citent le département du premier ministre, ce dernier va invoquer à deux reprises à l’Assemblée nationale l’article 49.3 de la Constitution, sur le projet de budget de l’État, puis sur la première partie du projet de budget de la Sécurité sociale.
La menace de la censure brandie par certains partis est née d’un désaccord sur des dispositions que contient le projet de budget de 2025, notamment l’augmentation de la taxe sur les billets d’avion, qui passerait de 2,63 euros à 7,30 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l’Europe, ou encore l’aide médicale d’Etat.
Si les communistes et les écologistes s’accordent à faire tomber le gouvernement, une fois l’article 49.3 déclenché, la position du Rassemblement national et du Parti socialiste, sans les voix desquelles la motion de censure ne peut être adoptée, reste inconnue.
Vendredi, la commission mixte paritaire, formée de 7 députés et de 7 sénateurs est parvenue à un accord qui permettrait une visibilité sur le plan de dépenses, d’économies et de recettes nouvelles de l’Etat, avec l’objectif d’un déficit ramené de 6,1 % à 5,4 % du produit intérieur brut (PIB).
La commission a annoncé avoir approuvé une baisse des crédits dédiés à l’Aide médicale d’Etat de 111 millions d’euros par rapport au projet de budget initial, qui s’élevait à 1,3 milliard.
Alors que la droite souhaitait sur cette rubrique une baisse de 200 millions d’euros, cet accord permettra de maintenir les crédits alloués à cette aide réservée aux soins des immigrés en situation irrégulière à leur niveau de 2024.
D’autres mesures introduites dans le projet de budget portent également sur la contribution des plus aisés et des grandes entreprises et la hausse de la taxe sur les rachats d’actions et sur les transactions financières.