Le Premier ministre français présente ce mardi sa feuille de route

Au lendemain d’un discours solennel au Parlement du président français Emmanuel Macron, le Premier ministre Edouard Philippe déclinera mardi devant les députés l’agenda des réformes de l’exécutif, notamment sur les volets économique et social.

Ce traditionnel discours de politique générale, prononcé par chaque nouveau Premier ministre en France, sera suivi d’un vote de confiance, sans suspense tant l’exécutif dispose d’une majorité confortable. Il débutera à 13H00 GMT.

Lundi, le président centriste a "fixé le cap" de sa politique devant les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, avec plusieurs propositions de réformes institutionnelles. "Moi j’expliquerai mardi comment on atteint ce cap", résumait ce week-end Edouard Philippe, un homme politique issu de la droite qui était inconnu du grand public avant sa nomination.

Le discours sera "concret, volontairement terre à terre", selon son entourage. Le Premier ministre "fixera des priorités, il crée un agenda, avec un calendrier, des chiffres et une méthode".

Doivent occuper une large place l’économie et le social, en particulier la réforme du marché du travail, que le gouvernement souhaite assouplir par voie d’ordonnances, c’est à dire sans débat parlementaire.

Cette réforme, qui vise à accorder plus de flexibilité à l’entreprise dans l’espoir d’encourager l’emploi, va plus loin que la très décriée "loi travail" promulguée l’an dernier sous la présidence du socialiste François Hollande et à l’origine d’une grave crise sociale, avec plusieurs mois de manifestations.

Autre sujet délicat: la situation budgétaire tendue. Pour éviter un dérapage, l’exécutif doit combler un trou de huit milliards d’euros s’il veut ramener le déficit français dans la limite européenne des 3% du PIB. Ce qui suppose des économies.

Pour le vote de confiance, Edouard Philippe est assuré du soutien des 314 députés du parti présidentiel La République en marche et des 47 députés du parti centriste allié MoDem. Quelques dizaines de députés de droite souhaitant accompagner les réformes d’Emmanuel Macron pourraient aussi lui apporter leur soutien.

Le parti de gauche radicale La France insoumise, avec ses 17 membres emmenés par Jean-Luc Mélenchon, devrait voter unanimement contre, comme les 11 élus communistes. Les huit députés du parti d’extrême droite Front national (FN) refuseront également leur soutien.

La centaine de députés Les Républicains (droite) devraient voter contre ou s’abstenir.

Avec AFP

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