"La Côte d’Ivoire vient de perdre son plus grand écrivain", a annoncé à l’AFP le ministre ivoirien de la Culture, Maurice Bandaman.
"Quelle tristesse ! Bon voyage tonton et merci pour tous tes écrits et pour ta droiture qui nous inspire", a réagi l’écrivain franco-ivoirien Serge Bilé sur sa page Facebook.
Bernard Dadié a abordé tous les genres littéraires: poésie, roman, chroniques, contes traditionnels et surtout théâtre.
"Ecrire est, pour moi, un désir d’écarter les ténèbres, un désir d’ouvrir à chacun des fenêtres sur le monde", avait déclaré l’écrivain, en recevant en 2016 le premier prix Jaime Torres Bodet de l’Unesco.
Né en 1916 à Assinie (sud-est de la Côte d’Ivoire), il se fait connaitre dès 1934 avec une pièce de théâtre satirique, "Les Villes".
En 1950 il publie un recueil de poèmes engagés, "Afrique debout !" qui dénonce les relations de domination entre Blancs et Noirs dans l’Afrique coloniale.
Son autobiographie romancée, "Climbié", parue en 1952, est sans doute son oeuvre la plus célèbre, également très critique vis-à-vis du colonialisme. En 1980, son roman "Les jambes du fils de Dieu" (1980) remporte aussi un franc succès.
Bernard Dadié a reçu deux fois le grand prix littéraire d’Afrique noire avec "Patron de New York" (1965) et "La ville où nul ne meurt" (1968).